En France, la mortalité va continuer à augmenter à l’avenir
Une étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined) publiée ce jour estime qu’en France, le nombre de décès va poursuivre sa tendance à la hausse dans les prochaines années. Deux raisons principales soutiennent cette thèse, nous allons les décrire.
Selon, le nombre de morts en France va continuer à augmenter dans notre pays dans les années à venir, pour atteindre 770.000 par an à l’horizon 2050. En cause, deux phénomènes : les personnes issues de la génération baby-boom arrivent en fin de vie, mais aussi la fin de l’effet dit des “classes creuses”.
Fin des baby-boomers, et du déficit des naissances de 1914-1918
Entre la toute fin de la Seconde guerre mondiale et le milieu des années 1970, la France connaît un fort pic de natalité, appelé Baby boom. Seulement, comme l’explique l’Ined, “les générations nombreuses nées pendant le baby-boom, entre 1946 et 1973, arrivent à leur tour aux âges où l’on meurt”.
En outre, cette “hausse importante des décès” s’explique aussi par la fin de l’effet dit des “classes creuses”, qui concerne le manque de naissance consécutif à la Première guerre mondiale. De fait, depuis 2010, le “manque relatif” de morts de cette classe d’âge a quasiment disparu pour d’évidentes raisons d’âge limite.
L’espérance de vie qui augmente n’y changera (quasiment) rien
Pour rappel, l’Ined prévoit un nombre de décès de 770.000 personnes par an en 2050 dans notre pays. A titre de comparaison, l’année 2015 en a compté 547.000, ce qui constitue déjà une forte hausse de 7% par rapport à l’année précédente. Une hausse due à l’épidémie de grippe, et à la canicule du mois de juillet.
Quid de l’espérance de vie, qui augmenterait, selon les estimations, de 7,6 ans entre 2007 et 2060 (de 80,9 ans à 88,5 ans en moyenne, tous sexes confondus) ? Elle ne devrait pas vraiment changer la donne, en cela qu’elle va juste un peu retarder la date de la mort des individus qui en profiteront.