Voulant sensibiliser les journalistes sur la lutte contre les pesticides, Greenpeace a envoyé à plusieurs rédactions des jus de fruits et légumes en bouteille. L'effet n'a sans doute pas été celui escompté…
Greenpeace a lancé vendredi dernier sa nouvelle campagne de lutte contre les pesticides. Ainsi, l’ONG a envoyé à plusieurs rédactions des bouteilles contenant des jus de fruits et de légumes achetés en supermarché. Celles-ci portaient la mention « Jus multi-pesticides » et « à ne pas consommer », avec une petite tête de mort dessinée. Cependant, certains journalistes ont eu la mauvaise surprise lundi matin de voir que la bouteille avait tout bonnement explosée.
Greenpeace : une opération de communication qui passe mal
Greenpeace est une ONG adeptes des coups d’éclats pour faire passer ses messages mais avec leur dernière campagne, ils n’ont peut-être pas utilisé la bonne méthode. En effet, le cocktail de fruits et légumes préparé avec des produits non pasteurisés venant des grandes surfaces E. Leclerc a fermenté, produit des gaz, pour finir par sortir en faisant exploser la bouteille.
« L’odeur était dégoûtante, on aurait dit que quelqu’un avait vomi sur les murs » expliquait la rédactrice en chef du site pourquoidocteur.fr, Stéphany Gardier. L’ONG se défend par l’intermédiaire de la responsable de la campagne, Cécile Cailliez, qui précisait que « l’explosion n’était pas du tout prévue. Nous assumons cette erreur et prenons en charge les services de nettoyage« .
Une campagne dirigée contre les centres E. Leclerc
Avec cette campagne, Greenpeace veut dénoncer « l’immobilisme de la chaîne E. Leclerc face aux pesticides présents dans ses fruits et légumes alors que toutes les autres enseignes ont diminué leur usage de ces molécules ces dernières années » indiquait Mme Cailliez.
Des traces de pesticides ont en effet été retrouvées dans des fruits vendus dans ces supermarchés. Quatre substances toxiques dans des abricots d’origine française et cinq dans les fraises, selon les dernières analyses commandées par l’ONG. Bien que les quantités retrouvées restent dans les limites autorisées, l’effet de ces substances pourrait être amplifié par un effet cocktail alerte Greenpeace.