Greffes : un plan d’action pour compenser une demande croissante

Photo d'illustration. Un bloc opératoire. Pixabay
Plus de moyens et plus de greffes à partir de donneurs vivants sont les axes de ce plan prévu jusqu'à 2026.
Le ministre de la Santé a présenté en début de semaine un nouveau plan dédié au don d’organes et de tissus. Car la pandémie de Covid a eu cet effet, entre autres bien entendu, de faire exploser le nombre de Français qui se trouvent actuellement en attente d’une greffe, un nombre légèrement supérieur à 20 000.
La crise sanitaire a fait baisser de 25% le nombre de transplantations effectuées dans le pays en 2020, et dans le même temps augmenter celui des patients éligibles.
Pas assez d’organes de donneurs vivants
À franceinfo, la directrice de l’Agence de la biomédecine explique que si le rein concernait 2 transplantations sur 3 en 2021, “Trop peu le sont à partir de donneurs vivants”. Et Emmanuelle Cortot-Boucher de regretter : “Or, c’est la meilleure thérapeutique face à l’insuffisance rénale chronique. Mais aujourd’hui, on observe qu’en France, la part des greffes rénales qui sont réalisées à partir d’un donneur vivant reste relativement peu importante par rapport à ce que d’autres pays européens parviennent à atteindre”.
Partant de ce constat, le but est le “développement assumé” de prélèvements “multisources” provenant de donneurs décédés, vivants et pédiatriques, en vue de “contrebalancer la baisse tendancielle du nombre de sujets en état de mort encéphalique”.
2 milliards sur 5 ans
Avec la mise en place de ce plan, l’Agence de la biomédecine table sur une amplitude de greffes comprise entre 6 700 et 8 300 greffes en 2025.
Du côté du financement, 2 milliards d’euros sont annoncés sur cinq ans et sur ce total, “pour la première fois”, les mesures nouvelles bénéficient d’un financement supplémentaire de 210 millions.
En outre, et jusqu’à 2026, 150 infirmiers expérimentés seront appelées à coordonner de manière plus efficace les prélèvements en milieu hospitalier.