Greffes : un plan d’action pour compenser une demande croissante
Plus de moyens et plus de greffes à partir de donneurs vivants sont les axes de ce plan prévu jusqu'à 2026.
Le ministre de la Santé a présenté en début de semaine un nouveau plan dédié au don d’organes et de tissus. Car la pandémie de Covid a eu cet effet, entre autres bien entendu, de faire exploser le nombre de Français qui se trouvent actuellement en attente d’une greffe, un nombre légèrement supérieur à 20 000.
La crise sanitaire a fait baisser de 25% le nombre de transplantations effectuées dans le pays en 2020, et dans le même temps augmenter celui des patients éligibles.
Pas assez d’organes de donneurs vivants
À franceinfo, la directrice de l’Agence de la biomédecine explique que si le rein concernait 2 transplantations sur 3 en 2021, « Trop peu le sont à partir de donneurs vivants ». Et Emmanuelle Cortot-Boucher de regretter : « Or, c’est la meilleure thérapeutique face à l’insuffisance rénale chronique. Mais aujourd’hui, on observe qu’en France, la part des greffes rénales qui sont réalisées à partir d’un donneur vivant reste relativement peu importante par rapport à ce que d’autres pays européens parviennent à atteindre ».
Partant de ce constat, le but est le « développement assumé » de prélèvements « multisources » provenant de donneurs décédés, vivants et pédiatriques, en vue de « contrebalancer la baisse tendancielle du nombre de sujets en état de mort encéphalique ».
2 milliards sur 5 ans
Avec la mise en place de ce plan, l’Agence de la biomédecine table sur une amplitude de greffes comprise entre 6 700 et 8 300 greffes en 2025.
Du côté du financement, 2 milliards d’euros sont annoncés sur cinq ans et sur ce total, « pour la première fois », les mesures nouvelles bénéficient d’un financement supplémentaire de 210 millions.
En outre, et jusqu’à 2026, 150 infirmiers expérimentés seront appelées à coordonner de manière plus efficace les prélèvements en milieu hospitalier.