Le dernier rapport publié par l'Observatoire national des violences en santé indique une hausse des actes violents en milieu hospitalier, contre le personnel et les biens.
Comme si la profession médicale n’était pas assez éprouvante à elle seule, le personnel hospitalier fait maintenant face à une hausse des actes violents à son encontre avec une agression toute les 30 minutes. Un statistique qui fait froid dans le dos, mise en lumière par l’Observatoire national des violences en santé (ONVS) lors de son dernier rapport.
Plus de 14.000 signalements en 2014
Travailler dans un établissement de santé deviendrait dangereux pour le personnel. En France en 2014, c’est 337 établissements sanitaires et médico-sociaux qui ont reporté plus de 10.000 atteintes aux personnel et plus de 4000 atteintes aux biens pour un total de plus de 14.000 signalements de violences qui ont été recensés.
Une hausse de 17% par rapport aux statistiques de l’année dernière qui comptaient plus de 12.000 cas reportés. Dans 85% des cas les attaques se font contre le personnel, les infirmiers, qui font souvent le premier lien avec les patients, subissent le plus avec 45% suivis des médecins à 9%. Un fait alarmant concerne le nombre de violences physiques, qui sont les plus courantes à 48%, devant les insultes et menaces (18% et 32%). Certaines violences vont même jusqu’aux menaces à main armée dans 2% des cas, une hausse par rapport à 2013.
Une violence des patients qui se banaliserait presque
La plupart des violences sont dues à des patients (70%) ou les accompagnants (20%), souvent mécontents de l’attente et anxieux des résultats qui font monter la tension, de la prise en charge inadaptée ou même simplement alcoolisés.
Des résultats graves mais pas entièrement représentatifs. Les résultats de l’ONVS dépendent de son dispositif de déclaration, et l’augmentation des violences pourrait être biaisée selon l’information du personnel sur ce dispositif. La violence serait encore plus importante et la hausse s’explique en partie par des employés qui ne déclaraient pas précédemment ou alors uniquement en interne. De même certains ne déclareraient plus, lassés d’une paperasse grandissante face à l’augmentation et la banalisation des violences à l’hôpital.