Hépatite infantile inconnue : un premier cas mortel au Royaume-Uni
L'Organisation mondiale de la Santé estime que la pandémie de Covid a un rôle indirect dans ces infections.
Au 21 avril dernier, 169 cas d’une forme d’hépatite dont l’origine est inconnue étaient recensés chez des enfants âgés de 1 mois à 16 ans. Et ce, dans onze pays européens ainsi qu’aux Etats-Unis.
Mais l’OMS a dans un rapport sur la situation, fait part d’un premier décès alors survenu au Royaume-Uni, alors que jusqu’à présent tous les enfants avaient pu être rétablis. Aucun détail supplémentaire n’a été transmis, cependant l’Organisation mondiale de la Santé estime qu’à ce jour, il n’est pas encore possible de savoir « s’il y a eu une augmentation des cas d’hépatite, ou une augmentation de la prise de conscience des cas d’hépatite ».
Comment l’expliquer ?
L’OMS détaille en outre que pas moins de 17 greffes ont dû être réalisées à cause de la maladie. Si l’origine est toujours inconnue, la thèse d’une infection via adénovirus (des virus à ADN) tient la corde. Ces derniers sont en capacité de provoquer des infections des poumons et des voies respiratoires, du simple rhume à la pneumonie.
Cependant, l’OMS précise que ce type d’infection « n’explique pas entièrement la gravité du tableau clinique ».
Hépatite aiguë : Trois hypothèses
La survenue de l’infection pourrait être associée à « Des facteurs tels qu’une sensibilité accrue chez les jeunes enfants suite à un niveau de circulation plus faible de l’adénovirus pendant la pandémie de Covid-19, l’émergence potentielle d’un nouvel adénovirus, ainsi que la co-infection par le SRAS-CoV-2 ». Mais l’OMS précise que ces facteurs « doivent être étudiés plus avant ».
Un nouvel adénovirus ?
Pourrait-il s’agir d’un adénovirus encore non répertorié ? C’est en tout cas ce que pensent des chercheurs écossais, lesquels ont dans la revue Science publié un article en ce sens.
Mais la pandémie de Covid ainsi que les confinements successifs ont pu également contribuer à fragiliser le système immunitaire des enfants. Mais quoi qu’il en soit, tout lien avec la vaccination contre le Covid n’a pas été retenu, et l’OMS précise que « La grande majorité des enfants touchés n’ont pas reçu le vaccin ». Et l’instance recommande ceci : « La priorité est de déterminer la cause de ces cas pour affiner encore les actions de contrôle et de prévention. Les mesures de prévention courantes contre l’adénovirus et d’autres infections courantes impliquent le lavage régulier des mains et l’hygiène respiratoire ».