Incendie de Rouen : L’inquiétude sur la santé demeure…
Suite au gigantesque incendie de l'usine 'Lubrizol' (classée Seveso) de jeudi 26 septembre à Rouen, les habitants restent inquiets pour leur santé notamment sur de possibles conséquences à long-terme.
Ce week-end, beaucoup d’habitants de la région Rouennaise ont fui la ville par peur de la pollution, mais en ce début de semaine, il a bien fallu revenir à la maison, précise Isabelle, 39 ans. Sur Franceinfo, un Rouennais explique : « J’avais des maux de tête avant de partir d’ici, et cela s’est dissipé dans la journée, c’était vraiment très net ».
Inquiétude sur la toxicité de l’air
Finalement, les locaux sont très inquiets sur la toxicité de l’air comme ce père de famille : « On nous dit : ‘Pas de toxicité aiguë, c’est vrai, mais la définition de toxicité aiguë, cela veut dire pas d’effets immédiats. Mais dans cinq ans, dix ans, quinze ans, qu’est-ce qui va se passer ?’« .
Pour répondre à cette question, un toxico-chimiste et ancien directeur de l’unité prévention en risques chimiques au CNRS, le professeur André Picot, a répondu au site paris-normandie.fr : « Les analyses livrées par la préfecture sont hors de propos. Ce qui est recherché par exemple, ce sont des produits classiques comme le dioxyde d’azote qu’émettent les moteurs diesel. Donc vous ne risquez pas de trouver des taux dans l’air différent de la normale. Il faudrait savoir exactement ce qui a brûlé au sein de l’entreprise. Le directeur du site Lubrizol doit forcément savoir ce qui se trouve dans les stocks. À partir de ce moment, vous savez quoi chercher. J’imagine – ce n’est qu’une hypothèse qui demande à être confirmée, car nous n’en avons pas la preuve – qu’il puisse y avoir la présence d’organophosphorés (des agents neurotoxiques). Ceux-ci se retrouvent dans les lubrifiants à haute performance« , indique le professeur.
Attention aux suies…
Le professeur André Picot donne une précision supplémentaire : « Ce qui doit être analysé, ce sont les suies. Les agriculteurs, apiculteurs ou éleveurs peuvent être inquiets après le dépôt de celles-ci sur leurs récoltes. Ces dernières seront peut-être foutues. Peut-être que leurs animaux ont bu de l’eau sur laquelle des suies se sont déposées. Le mieux à faire, c’est d’appliquer le principe de précaution et de faire de la prévention. Il faut que les gens soient le moins possible en contact avec ces goudrons, et s’ils doivent s’en débarrasser, qu’ils utilisent des gants« .
#lubrizol #eau
➡️ EAU POTABLE @Rouen @MetropoleRouenN
Les services de la @MetropoleRouenN en lien avec @ars_normandie ne constatent pas d'anomalie ce matin sur le réseau d'eau #potable.
✅N° Vert @MetropoleRouenN à contacter pour toute information : 0800 021 021— Préfet de Normandie et de la Seine-Maritime (@Prefet76) September 30, 2019