Quatre millions de Français seraient concernés par des violences sexuelles
Dans la journée de mercredi, une enquête sur l’inceste a été publiée et les conclusions sont alarmantes. Elle révèle qu’une femme sur dix aurait été victime d’un tel acte et 6% des participants ont déjà été confrontés à ces abus.
Quatre millions de Français seraient concernés. Selon les résultats d’un sondage Harris interactive pour l’Association internationale des victimes d’inceste (AIVI) rendu public mercredi, c’est le nombre de personnes qui auraient été victimes d’inceste en France, soit six pour cent de la population.
Victime d’inceste, elle ne pouvait pas dire non à son père
Harris Interactive a réalisé cette étude pour le compte de l’AIVI (Association Internationale des Victimes d’Inceste). Ces affaires d’inceste sont très complexes à gérer psychologiquement, car certaines fillettes ne pensent pas qu’elles sont victimes d’abus. La présidente de cette association a précisé qu’elle n’avait pas dit « non », car il s’agissait de son père et elle l’aimait. Malheureusement, elle n’est pas la seule dans cette situation, car nombreux sont les enfants qui ne dénoncent pas les faits à cause des menaces.
4 millions de victimes d’inceste en France
Lors de cette étude, 929 personnes ont été interrogées et 27% ont révélé qu’elles connaissaient une victime dans leur entourage. Cet abus peut se caractériser par un viol, un acte d’exhibitionnisme ou encore une agression sexuelle et même des confidences répétées qui ont un caractère sexuel. Parmi eux, 22% ont spécifié qu’ils avaient été des victimes. Cela représente tout de même près de 6% de cet échantillon.
En 6 ans, le nombre de victimes a doublé
D’un point de vue général, ce sont 4 millions de Français qui ont subi l’inceste et cette statistique est alarmante. En effet, le précédent sondage effectué sur le même thème révélait qu’il y avait 2 millions de victimes. Depuis 2009, le nombre a donc été multiplié par deux comme le mentionne la présidente de l’association, Isabelle Panhard. Cette hausse serait expliquée par l’essor d’internet, les victimes pourraient plus facilement dénoncer les faits que ce soit via un téléphone ou internet.
L’AIVI lance ce mercredi sur les réseaux sociaux et à partir du 23 décembre sur plusieurs chaînes de télévision une campagne de sensibilisation, montrant un petit garçon qui n’aime pas Noël, car il appréhende la venue d’un membre de sa famille. L’association rappelle que 75% des violences sexuelles sur les enfants ont lieu dans un cadre familial.