Appelée aussi sepsis, cette infection généralisée est très grave, et peut mettre la vie du patient en danger.
Quand l’organisme subit une infection systémique sévère, il va réagir avec une inflammation très forte, potentiellement mortelle : c’est la sepsis, terme anglo-saxon qui a presque supplanté celui plus ancien de septicémie.
Il s’agit d’une infection du sang d’origine bactérienne ou fongique, virale. Le terme de sepsis rassemble toutes les réactions de l’organisme face à cette infection qui va le concerner en totalité.
Causes de la sepsis
Le sepsis est donc la conséquence d’une infection sévère qui commence la plupart du temps au niveau local (suites d’une péritonite, pneumonie, infection urinaire, infection sur cathéter…). Elle touche bien souvent des patients avec un système immunitaire affaibli et quand elle se manifeste suite à un acte invasif comme une chirurgie, on parle d’infection nosocomiale.
Toutes sortes de bactéries sont susceptibles de causer un sepsis. Des champignons peuvent aussi le provoquer, tout comme certains virus.
Symptômes de la septicémie
Les signes du sepsis sont variés et il faut au minimum 2 sur signes sur les 4 ci-dessous pour pouvoir l’évoquer :
- une fièvre supérieure à 38°C ;
- ou a contrario une température descendant sous 36°C avec des frissons ;
- une fréquence respiratoire au-delà de 20 inspirations / minute ;
- une pression artérielle en dioxyde de carbone en-dessous de 32 millimètres de mercure ;
- une tachycardie au-delà de 90 battements / minute ;
- un taux de globules blancs supérieur à 12 000 par millimètre cube de sang ;
- un nombre total de globules blancs inférieur à 4 000 par millimètre cube de sang (leucopénie).
Prise en charge du sepsis
Les patients atteints de sepsis sont généralement admis en service de soins intensifs à l’hôpital, pour y recevoir des antibiotiques et les supports nécessaires au maintien des fonctions vitales.
Des antibiotiques à large spectre sont administrés en première intention, pour cibler le plus grand nombre d’agents pathogènes. Quand le type d’infection est identifié d’après les prélèvements, des antibiotiques plus spécifiques peuvent au besoin être donnés. Si l’infection est sévère, des perfusions peuvent être entreprises pour gagner une tension satisfaisante.
Mais le taux de mortalité reste important, comme le rappelle l’Institut Pasteur : « En France, la mortalité des patients atteints d’un sepsis est de 27%, mais la mortalité de la forme la plus grave (le choc septique) peut atteindre 50% ».