Interdit, le Bisphénol A se cache encore dans certains contenants alimentaires
Alors que le Bisphénol A (BPA) a été interdit en France dans les contenants alimentaires, des traces ont été retrouvées dans des canettes et des boites de conserve par une association. Mais les
L’utilisation du Bisphénol A dans les contenants alimentaires est interdite sur le sol français depuis plus d’un an et pourtant, des analyses de l’Association Santé Environnement France (ASEF) révèlent sa présence dans des canettes métalliques et des boites de conserve.
Des emballages en métal contiendraient toujours du Bisphénol A
Le Bisphénol A est reconnu comme une substance pouvant être à l’origine de cancer de la prostate ou du sein et aggraver les problèmes de diabète, de fertilité et les troubles du comportement. A ce titre, la France avait interdit son utilisation dans tous les contenants alimentaires depuis le 1er janvier 2015.
Malgré cette interdiction, l’Association Santé Environnement France, en collaboration avec l’émission « On n’est plus des pigeons » de France 4, a découvert des traces de cette substance chimique dans 3 des 4 contenants qu’elle a analysés. Ces tests ont été menés sur deux canettes de boisson et deux boites de conserve.
« Certes, il s’agit de très faibles doses (inférieures à 1 microgramme par litre) et les essais ayant été fait sur un échantillon faible, nous ne pouvons extrapoler. Néanmoins, nous sommes surpris d’avoir trouvé du BPA dans des boîtes vendues dans le commerce plus d’un an après son interdiction.« , indiquait le Dr Pierre Souvet, président de l’ASEF, association qui regroupe près de 2500 médecins.
Une bonne nouvelle cependant, l’absence de BPA dans les 6 biberons de marque différente testés : « Néanmoins, nous conseillons de privilégier tant que c’est possible les biberons en verre si vous chauffez l’eau », recommande le Dr Souvet.
La présence de Bisphénol F et S également constatée
Des traces de Bisphénol F et S, des substances légalement autorisées, ont également été retrouvées. Ces substances seraient tout aussi nocives selon le Dr Patrice Halimi, Chirurgien-Pédiatre à Aix-en-Provence et Secrétaire Général de l’ASEF, cependant cette nocivité dépendrait de différents facteurs. « Les doses présentes dans les produits sont faibles, mais elles n’auront pas le même effet sur les personnes, suivant l’âge, le sexe, le profil génétique, le type de produits, la fréquence ou la durée de l’exposition. On sait qu’un fœtus porté par une femme enceinte sera beaucoup plus sensible à ces produits qu’un homme de 50 ans… » déclarait-il.
Cependant, bonne nouvelle pour les parents, aucune trace de Bisphénol A n’a été retrouvée dans les biberons de 6 marques différentes, analysés par l’association.