IRM : le faible équipement en France cause de longs délais d’attente
Les chiffres publiés hier présentant les délais d'attente ainsi que le sous-équipement en France en matière d'IRM montrent les lacunes du pays en matière d'imagerie médicale.
L’Institut Cemka-Eval et le Syndicat national de l’industrie des technologies médicales (SNITEM) ont publié un communiqué de presse montrant le temps d’attente jugé inacceptable afin de pouvoir passer une IRM. Le SNITEM a par ailleurs mis en évidence le sous-équipement important du pays en comparaison avec la moyenne européenne. Un retard qui peut être très préjudiciable en cas, par exemple, de cancer.
Plus de trente jours en moyenne pour passer une IRM
Le SNITEM, qui a compilé toutes les informations sur l’IRM en France, précise que le délai moyen afin d’obtenir un rendez-vous pour passer une IRM est de 30,6 jours en France métropolitaine. Les médecins suspectant une tumeur cancéreuse doivent faire patienter les patients généralement plus de trente jours pour passer cet examen d’imagerie médicale, seul à même de poser un diagnostic précis.
Selon le rapport, plus de la moitié des français doivent patienter plus de trente jours. Ces délais ont par ailleurs augmenté dans 12 régions françaises depuis l’année 2015. Des grosses disparités sont par ailleurs mises en évidence. Ainsi, dans les 5 régions les moins bien dotées, le temps d’attente grimpe à 52,9 jours alors qu’il n’est que de 21,5 jours dans les 5 régions les mieux équipées.
La France très mal équipée en IRM
L’autre constat alarmant mis en évidence par l’étude du SNITEM est le nombre d’IRM par million d’habitants. En France métropolitaine, le taux d’équipement moyen est de 13,1 IRM pour un million d’habitants. Bien en-deçà du taux moyen européen qui se situe aux alentours de 20 IRM par million d’habitants. Là encore, les disparités entre régions sont flagrantes.
Dénonçant une très faible dotation et des délais honteusement élevés, le SNITEM rappelle que le Plan Cancer 2014-2019 préconise que le temps d’attente pour un patient nécessitant passer une IRM ne dépasse par les 20 jours et indique que le précédent, plus ambitieux encore préconisait un temps inférieur à 15 jours.