Isère : un hôpital cache la mort suspecte d’un patient pendant six jours
Mi février, un patient a été admis à l’hôpital de Bourgoin-Jalieu. Il devait ressortir huit jours après mais il a été retrouvé mort dans sa chambre. L’hôpital a conservé le corps 6 jours avant d’avertir du décès du patient.
Une enquête a été ouverte après la mort d’un patient à l’hôpital de Bourgoin-Jallieu et les conditions particulièrement suspectes qui ont entouré son annonce très tardive et hasardeuse.
L’hôpital annonce à la famille que le patient est sorti
L’homme de 45 avait été admis le 16 février dans le service de gastroentérologie du centre hospitalier Pierre Oudot de Bourgoin-Jallieu pour des douleurs abdominales. Le 24 février, alors qu’il devait sortir le lendemain, le patient est retrouvé mort sur le sol de sa chambre d’hôpital.
L’hôpital n’a pas annoncé aux parents du patient le décès de celui-ci mais les a informés qu’il avait quitté l’établissement. Ce n’est qu’une semaine plus tard qu’ils ont appris la mort de leur fils par la police.
Selon le procureur de Bourgoin-Jallieu, “on peut penser que l’hôpital a quelque chose à cacher”. Il ajoute que “quelque chose dans ce décès et dans les conditions dans lesquelles il a été géré pose problème” et qu’une “succession d’omissions et de dysfonctionnements” ont été relevés.
Que s’est il passé ce 24 février ?
C’est l’infirmière qui lors de sa visite a trouvé le patient gisant sur le sol et déjà mort. Selon nos confrères du “Dauphiné Libéré”, le centre hospitalier a vainement tenté de joindre les parents du patient pour l’informer du décès de leur fils. Lorsque ceux-ci ont rappelé l’hôpital, on leur a annoncé que le patient était sorti.
Craignant une mort suspecte, un médecin de l’hôpital a demandé au centre hospitalier de placer le corps à la morgue et de prévenir la police. Pour une raison encore indéterminée, le centre hospitalier a tardé six jours à contacter les services de police. L’autopsie réalisée a indiqué que la cause du décès était une embolie pulmonaire. Le parquet pourrait cependant demander une expertise médicale.