La curieuse façon qu’avaient les Mayas de prévenir les caries

Photo d'illustration. Un temple maya. Pixabay
Pierres précieuses ou simple minéraux étaient placés dans les dents dans ce but, mais aussi pour réduire les inflammations éventuelles.
Il y a quelques jours, le Journal of Archæological Science a publié les résultats des recherches d’une équipe scientifique américaine. Elle révèle les vertus jusqu’alors insoupçonnées des pierres, utilisées par les Mayas pour leur hygiène bucco-dentaire.
En effet, ils plantaient des pierres précieuses dans leurs dents, lesquelles étaient fixées avec un ciment organique d’une solidité et d’une persistance dans le temps stupéfiantes.
Huit dents analysées
Le HuffPost, qui a déniché cet article, nous apprend que ce sont 8 dents trouvées dans trois sites archéologiques situés au Honduras, à Belize et au Guatemala et datant de la période classique qui ont été ainsi analysées.
Ce qui permettait aux pierres d’adhérer est un mélange constitué de goudron de pin, lequel permet de combattre les bactéries. Un composé végétal, le sclaréolide qui est un dérivé de diverses sources végétales, a été aussi relevé. Il est connu pour ses bénéfices antifongiques et antibactériens. Enfin, des huiles essentielles de plantes appartenant à la famille de la menthe, et aux propriétés anti-inflammatoires, faisaient partie de cet ancêtre du dentifrice.
Des soins universels
Les scientifiques, même si les Mayas sont depuis longtemps reconnus pour leur capacité à prendre soin de leurs dents, résument que “le haut degré de sophistication de la pratique dentaire des anciens Mayas” est ici à nouveau observable.
Et ce n’est pas tout. L’on pourrait croire que cet usage des pierres précieuses était réservé à l’élite. Les chercheurs rapportent : “Au contraire, un large éventail de la société maya a bénéficié de l’expertise des individus qui fabriquaient ces ciments”. D’autres pratiques comme limer, polir les dents ou extraire celles porteuses de caries confirment le souci des mayas de conserver une dentition en bonne santé.

Journal of Archælogical Science