La Ligue contre le cancer déplore “de profondes inégalités” de prise en charge
L'accès aux soins est aussi le fait d'inégalités, alors que près de 4 millions de Français ont connu l'expérience d'un cancer pendant leur vie.
Dans une étude parue hier 20 septembre, la Ligue contre le cancer dénonce “de profondes inégalités” autant en termes de prise en charge que d’accès aux soins contre la maladie.
L’organisme résume ainsi :
Le constat inquiétant révèle de grandes disparités de prise en charge et de suivi chez les personnes qui vivent avec les conséquences d’un cancer ou des traitements.
Un suivi chaotique
Après un cancer, des séquelles physiques et psychologiques sont toujours existantes. Mais selon les auteurs de l’enquête*, 1 personne interrogée sur 4 (26%) indique ne pas avoir été orientée vers les professionnels aptes à les soulager en phase post-traitement.
Et parmi les personnes indiquant au minimum une conséquence de la maladie ou des soins, plus de la moitié (43%) ressent un manque de coordination entre les différents professionnels les accompagnant.
La précarité, facteur d’inégalité
En outre, l’étude pointe “Le manque d’offres sur certains territoires, le manque d’effectifs, ou encore les problèmes financiers peuvent également entraver une prise en charge adéquate des conséquences du cancer. 19% des participants qui n’ont pas consulté l’ensemble des professionnels recommandés y ont renoncé pour des raisons financières ou d’accessibilité géographique”.
En d’autres termes, le renoncement à certains soins de supports est souvent le fait de personnes jeunes, ou à revenus faibles; mais aussi, qui vivent dans des territoires moins riches en offres de soins.
Que demande la Ligue ?
Ainsi, la Ligue souhaite que les pouvoirs publics instaurent une “offre de soins de support accessible financièrement et géographiquement sur l’ensemble du territoire national”. Mais aussi, un “financement pérenne” des infirmières de coordination en cancérologie tout comme une “garantie de continuité des soins”
*Enquête Ipsos en deux volets :
- plus de 7 700 personnes ont répondu à un questionnaire en ligne (1er semestre 2021),
- puis une enquête par entretien a été réalisée dans quatre départements.