L’allergie aux arachides pourrait être soignée tôt chez les enfants

Illustration. Des cacahuètes. Pixabay
Une étude américaine suggère que ce type d'allergie peut être contourné s'il est traité avant l'âge de 4 ans.
À la fin du mois de janvier dernier, la revue The Lancet a relayé les résultats d’une étude menée par des chercheurs américains. Selon eux, l’allergie aux arachides pourrait être soignée de façon précoce chez les enfants par le biais d’une immunothérapie orale.
Une allergie fréquente
1% de la population en est affectée, et cette allergie est diagnostiquée au moment de la diversification alimentaire de l’enfant, aux alentours de 18 mois. Si ses symptômes sont cutanés, respiratoires ou digestifs, une forme grave peut conduire à un œdème de Quincke ou un choc anaphylactique.
“Trouver des options thérapeutiques sûres et efficaces est crucial pour améliorer la qualité de vie de ces enfants, dont beaucoup resteront allergiques toute leur vie”, estime auprès de l’AFP le Dr Wesley Burks de l’Université de Caroline du Nord. Dans ce sens, une thérapie est susceptible d’atteindre un plus grand nombre de rémissions parmi les enfants jusqu’à 3 ans.
Ce traitement d’accoutumance par voie orale a été suivi pendant 30 mois chez 146 enfants de 0 à 3 ans, tous allergiques à l’arachide et qui ont été séparés en deux groupes (placebo ou dose de protéines de cacahuètes en poudre). Et la dose visant à jauger la rémission et la désensibilisation était de l’équivalent de 16 cacahuètes environ.
Les résultats du test
Conclusion ? Une rémission atteinte chez 20 enfants du groupe avec traitement, contre 1 du groupe “placebo”. Pour les auteurs de l’étude, “l’initiation de l’immunothérapie orale à l’arachide avant l’âge de 4 ans a été associée à une augmentation à la fois de la désensibilisation et de la rémission”.
Précision d’importance apportée par Stacie Jones de l’Université de l’Arkansas : “Les enfants qui ont connu une rémission faisaient le plus souvent partie du groupe le plus jeune, avec les meilleurs résultats pour ceux qui avaient moins d’un an” au début de l’étude. Et elle ajoute, avant de nuancer : “Cela suggère qu’intervenir très tôt pourrait offrir plus de chances de rémission. Toutefois, il n’y avait qu’un faible nombre d’enfants de moins d’un an dans notre étude, et ce point nécessite donc d’autres recherches”.