Leclerc compte arrêter les emballages alimentaires contenant des hydrocarbures
Leclerc compte supprimer de ses rayons les emballages alimentaires contenant des huiles dérivées d'hydrocarbures potentiellement cancérigènes dès 2017.
L’an dernier l’ONG Foodwatch mettait en garde contre la présence d’huiles dérivées d’hydrocarbures toxiques et potentiellement cancérigènes dans les emballages alimentaires cartonnés. L’organisation a été entendue et le groupement de distributeurs indépendants E. Leclerc s’engage pour supprimer les emballages incriminés de ses rayons à partir de 2017 et les remplacer par des substances qui ne présentent pas de risques pour les consommateurs.
Des risques de contamination par hydrocarbures
Le PDG en personne, Michel-Edouard Leclerc, a fait l’annonce via un communiqué sur son blog et confirmé que l’enseigne : « allait s’engager fortement contre la pollution cancérigène des emballages alimentaires. Avec un cahier des charges rénové pour ses marques propres (Marque Repère, €co+) et des exigences clairement exprimées auprès des marques nationales ».
Un message qui fait suite à l’alerte de Foodwatch fin 2015 sur la présence d’hydrocarbures aromatiques d’huile minérale (MOAH) et d’hydrocarbures saturés (MOSH) retrouvés dans plusieurs produits et emballages en carton de la marque.
Objectif : conditionnements sans risques dès 2017
Leclerc a donc prévu des changements pour faire face à ces risques. De son coté l’enseigne de distribution va demander à la société qui développe les marques de distributeur pour E.Leclerc, la Scamark, de changer son cahier des charges et prendre en compte ces nouveaux standards. Foodwatch avait relevé 58 références à risque et après des audits complémentaires début 2016, Leclerc a pu écarter les risques de migration pour 11 d’entre elles. Sur les 47 références restantes, 4 ont été supprimées et 23 ont d’ores et déjà été passées en carton vierge, l’objectif est que d’ici le 2ème semestre 2017 tout les conditionnements soient sans risques.
Du coté des marques nationales, l’enseigne entend faire pression auprès de ses fournisseurs et les notifier courant novembre de son refus de proposer des produits dont les emballages sont sensibles aux migrations des huiles minérales. Leclerc tient à ce que cet engagement soit « totalement appliqué à compter de la campagne de négociation commerciale 2017-2018 » et Foodwatch salue l’initiative tout en déplorant le manque de réglementation en la matière.