L’homéopathie n’est désormais plus remboursée depuis le 1er janvier 2021
Jugés inefficaces, les médicaments homéopathiques ne sont plus remboursés par la Sécurité sociale depuis le 1er janvier 2021.
C’est la fin pour l’homéopathie. Après des années de loyaux services, le dispositif médical n’est plus remboursé par l’Assurance maladie. Une décision qui fait écho à la décision de déremboursement prise en 2019 par l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn. Ainsi, la Sécurité sociale ne prenait en charge que 15 % du montant des médicaments le 1er janvier 2020 au lieu de 30% auparavant.
Fin du remboursement : une décision prise au vu de l’inefficacité de l’homéopathie
La première question à se poser face à cette nouvelle est « Pourquoi cette l’homéopathie n’est-elle plus remboursée ? ». Si on revient quelques années dans le passé, l’ancienne ministre de la Santé avait annoncé cette décision en 2019. La raison évoquée est l’inefficacité de ces dispositifs médicaux. En suivant les recommandations de la Haute autorité de santé, le gouvernement avait ainsi décidé de progressivement dérembourser les médicaments homéopathiques.
Un impact sur les laboratoires Boiron et les médecins spécialisés
Pour imager la situation, sachez que cette médecine alternative avait un coût chaque année de 130 millions d’euros à l’Assurance maladie. Face à cette décision, les industriels ont essayé de faire pression avec des campagnes de lobbying portées par des études scientifiques prônant l’utilité de l’homéopathie. Face à cette décision, les laboratoires Boiron réalisant 60 % de leurs ventes en France ont dû licencier environ 650 emplois à cause de la mise en place du déremboursement.
Cependant, la situation n’est pas contestée uniquement par les fabricants de médicaments homéopathiques. En effet, 5 000 médecins formés à l’homéopathie sont en désaccord avec cette décision. Ces spécialistes du domaine déclarent que le dispositif ne « fait pas de mal » et aide les patients à aller mieux avec un dispositif s’apparentant à un placébo. Cela ne les empêchera tout de même pas d’en prescrire à leurs habitués, sans remboursement cette fois-ci.