l’OMS retire Zika de la liste des urgences de santé publique mondiale
Suite à la diminution de cas dans plusieurs pays, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré ce vendredi 18 novembre la fin du statut d'urgence de santé publique mondiale concernant le virus du Zika.
Alors que la Martinique annoncait fièrement la disparition du virus Zika sur son territoire il y a quelques jours, c’est au tour de l’OMS de déclarer que le virus « n’est plus une urgence de santé publique de portée mondiale » par la voix de son président du comité d’urgence, le Dr David Heyman. Cette déclaration qui date du vendredi 18 novembre fait déjà polémique notamment au Brésil, le pays le plus touché, qui dénombre jusqu’à ce jour 2033 cas.
Zika n’est plus une urgence mondiale
Depuis 2015, se sont en tout 73 pays qui ont été touchés par le virus du Zika qui provoque notamment des microcéphalies chez le nourrisson ou encore le syndrome de Guillain-Barré, qui sont deux maladies neurologiques potentiellement mortelles. Les pays les plus touchés se trouvent en Amérique du Sud et dans les Caraïbes.
Suite à la baisse du nombre de personnes atteintes du Zika, avec notamment déclaration de la disparition du virus sur le territoire Martiniquais il y a quelques jours, l’OMS vient de prendre une grande décision et a annoncé, lors d’une conférence virtuelle du 18 novembre, que : «Le virus Zika reste un problème hautement important à long terme (…) mais ce n’est plus une urgence de santé publique de portée mondiale».
Le Brésil maintient l’état d’urgence sur son territoire
Le Brésil étant le pays le plus touché à ce jour par le virus, avec 2033 cas, son ministre de la Santé, Ricardo Barros, a précisé ce vendredi à Brasilia qu’il conservait tout son territoire en situation d’urgence de santé publique en raison de Zika et ce, « jusqu’à ce que le suivi [de la situation] nous donne toute tranquillité ».
En effet, à l’approche de l’été dans ces zones tropicales, une recrudescence des piqures de moustiques infectés est à craindre. Paulo Gadelha, le président de la Fondation gouvernementale brésilienne Oswaldo Cruz (Fiorcruz), chargée de lutter contre les problèmes de santé publique, s’est d’ailleurs indigné à l’AFP: « Nous sommes préoccupés du fait que le message de l’OMS puisse être interprété comme un signe négatif, que le Zika n’est plus une urgence, une priorité. L’effort international doit continuer, ne peut pas baisser», en soulignant que : « Le problème du Zika ne disparaît pas avec le fait qu’il n’est plus une urgence de santé publique mondiale ».
Un vaccin contre le Zika est à l’étude
Le virus de Zika peut se transmettant non seulement par la piqûre d’un moustique infecté mais aussi par voie sexuelle, le nombre de patients atteints est difficilement contrôlable. L’OMS informe cependant que deux vaccins contre Zika sont actuellement en cours d’évaluation, les résultats de la phase 1 des tests cliniques étant actuellement examinés.