L’OMS s’apprête à reconnaître l’addiction au jeu vidéo comme une maladie mentale mais des chercheurs s’y opposent
Alors que l’Organisation mondiale de la Santé aimerait faire l’addiction au jeu vidéo comme une maladie mentale, d'éminents chercheurs montent au créneau. Explications.
Un groupe de chercheurs mondialement reconnus demandent à L’OMS de revoir sa position sur l’addiction au jeu vidéo pour des raisons scientifiques et morales. En décembre 2017, L’OMS annonçait vouloir ajouter le « Trouble du jeu vidéo » à la onzième édition de sa « Classification internationale des maladies ».
Une perte de contrôle sur le jeu
Pour l’Organisation mondiale de la Santé, le « Trouble du jeu vidéo est « un comportement lié à la pratique des jeux vidéo ou des jeux numériques, qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables. Pour que ce trouble soit diagnostiqué en tant que tel, le comportement doit être d’une sévérité suffisante pour entraîner une altération non négligeable des activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles ou d’autres domaines importants du fonctionnement, et en principe, se manifester clairement sur une période d’au moins 12 mois« .
Pour 36 chercheurs et autres scientifiques, il y a aujourd’hui une grande confusion sur ce qu’est réellement le « trouble du jeu vidéo ». En gros, l’OMS va trop vite et les recherches n’ont pas été assez fouillées, brouillant ainsi le diagnostic.
L’Organisation mondiale de la Santé souhaite inscrire dès juin 2018 l’addiction aux jeux vidéo sur sa liste des maladies. Du côté des éditeurs de jeux vidéos, ces derniers pointent un « manque de soutien scientifique objectif ».