Mortalité cardiovasculaire : des méthodes économiques simples pour la réduire
Une étude américaine propose une solution aussi simple que miraculeuse susceptible réduire de façon remarquable le nombre de décès liés aux maladies cardiovasculaires, lesquels sont un véritable fléau aux Etats-Unis.
L’étude présentée hier à Phoenix dans l’Arizona lors de la conférence de l’American Heart Association a été menée par une université américaine. La méthode préconisée par les chercheurs consiste tout simplement à augmenter de 10% le prix des boissons sucrées et tout particulièrement les sodas dont les américains sont très friands et de combiner cette hausse à une baisse équivalente du prix des fruits et légumes. Cette combinaison permettrait selon cette étude de réduire de façon notable la mortalité cardiovasculaire.
Taxer la malbouffe et rendre plus accessibles fruits et légumes
Selon les conclusions de l’étude universitaire, une telle combinaison touchant le porte-monnaie des consommateurs inciterait ceux-ci à réduire leur consommation de boissons trop riches en sucre et à consommer des produits plus sains comme les fruits et les légumes.
Selon les scientifiques, une telle décision permettrait de réduire d’environ 1,2% le nombre de décès liés à des maladies cardiovasculaires sur une période de 5 ans et d’environ 2% sur 20 ans. Mettre en place une telle politique permettrait en outre de réduire de 4% les accidents vasculaires cérébraux et d’environ 2,6% les infarctus.
Un demi-million de décès en moins à l’horizon 2035
Les travaux des universitaires concluent qu’une telle combinaison permettrait de réduire de plus de 500.000 les décès sur une vingtaine d’années et d’environ 675.000 le nombre d’accidents vasculaires cérébraux et les crises cardiaques non fatales.
Mais mettre en place une telle politique ne serait sans doute pas aussi simple. Le lobbying agroalimentaire et les multinationales du soda, particulièrement puissants, s’opposeraient certainement à une telle taxe. Les différents projets de taxation des produits trop sucrés ont tous échoué par le passé. Seules quelques tribus d’amérindiens ont réussi à mettre en place une telle politique avec succès.