Mortalité : on meurt de 2,4 causes en moyenne
Comme le dit le dicton : « On ne meurt qu’une seule fois », oui mais de quoi ? En réalité, de 2,4 causes en moyenne dans notre pays, la raison d’un décès étant plus complexe qu’elle n’y paraît.
On cherche souvent à savoir la « cause d’un décès », mais en réalité il s’agirait presque d’une exception car comme le dévoile une étude de l’Ined (Institut national d’études démographiques), seuls 25% des certificats de décès français n’enregistrent qu’une seule cause et que 25% en fixent quatre ! La moyenne française se situant à 2,4 causes de décès.
Mortalité : une moyenne française se situant à 2,4 causes de décès
Lorsqu’un médecin remplit un certificat de décès, il doit renseigner deux cases, l’une pour les « causes ayant conduit au décès » et l’autre pour « l’état morbide, facteur ou état physiologique » ayant contribué au décès. L’Ined souligne donc que les causes « associées », sont aussi importantes que la cause dite « initiale », indiquant : « avec l’augmentation de l’espérance de vie, on meurt de plus en plus souvent d’une combinaison de causes et non d’une seule ».
Il est vrai que depuis 1950, l’espérance de vie des hommes est passée de 63,4 ans à 79 ans et pour les femmes de 69,2 ans à 85,1 ans. De plus, avec les avancées dans le domaine de la médecine et des traitements, bien souvent la cause d’une maladie est combattue plus ou moins bien, entrainant plusieurs conséquences. C’est donc toutes ces causes « associées » que le CépiDc (Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès) cherche à analyser, afin de mieux comprendre les plus importantes.
L’importance de faire une distinction entre les causes de décès initiales et associées
C’est de cette façon que la médecine pourra améliorer un peu plus l’espérance de vie des patients. Ces statistiques permettront aussi de ne plus sous-estimer certaines maladies chroniques, comme le diabète ou l’hypertension par exemple, comme facteurs aggravant de la mortalité.
Comme le révèle l’étude de l’Ined, il est primordiale de bien codifier chaque cause, car d’après l’institut: « Certaines maladies qui contribuent à la mortalité sont sous-estimées » dans certains pays. L’Ined a pris comme exemple : « C’est le cas des maladies de l’appareil respiratoire qui, selon les pays, occupent la 3e ou la 4e place des causes initiales de décès, et pour lesquelles le rapport varie de 2,2 aux États-Unis à 6,6 en République tchèque. Cette variation reflète vraisemblablement des manières différentes de certifier et de coder la pneumonie ».
Ces sous-estimations liées au manque de différenciation entre la cause « initiale « et les causes « associées » ont des effets sur les politiques de santé publique et par conséquence, sur les priorités en matière de recherche. De plus, tout le monde a le droit de savoir très précisément de quoi sont décédés leurs proches, ne serait-ce que pour disposer d’informations précises sur leurs antécédents familiaux.
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