Nouvelle étude sur le lien entre smartphone et risque accru de tumeur au cerveau
Cette vaste étude britannique estime que non, le téléphone portable ne provoque pas de tumeur au cerveau.
Mercredi 30 mars, le Journal of the National Cancer Institute a relayé les résultats d’une très vaste étude menée par des chercheurs de l’Université d’Oxford.
Vaste en termes de temps, puisqu’elle porte sur les données récoltées sur 20 ans; et de cohorte, car elle se base sur près de 800 000 femmes au Royaume-Uni, âgées de 50 à 80 ans.
Pas de cancer cérébral induit par le smartphone
Selon les chercheurs, non, l’utilisation du smartphone n’est pas liée à un risque supplémentaire de tumeur cérébrale.
Les femmes ont été interrogées sur leur utilisation de cet outil de communication avant de chercher à savoir si l’une d’elles avait développé une tumeur cérébrale tels un gliome, un méningiome ou un neurinome acoustique. Conclusions : les femmes ayant utilisé au quotidien leur téléphone portable ont un risque légèrement plus élevé (0,97%) de déclarer une tumeur cérébrale, indifféremment bénigne ou maligne.
Et chez les femmes qui ont affirmer se servir de leur téléphone portable de façon modérée, seules 0,42% ont développé une tumeur au cerveau. A contrario, 0,44% des femmes qui n’utilisaient pas ou très peu leur téléphone portable ont eu un diagnostic de cancer de tumeur cérébrale.
Une utilisation modérée
Dans le Daily Mail, Kirstin Pirie qui est analyste statistique et co-autrice de l’étude en question, résume ainsi : « L’utilisation du téléphone portable dans des conditions modérées n’augmente pas le risque de tumeur cérébrale ».
Au niveau des utilisatrices intensives (c’est-à-dire entre 7 et 10h par semaine), il n’y a pas plus d’évidence que le smartphone représente un risque, même si l’hypothèse ne peut être écartée.
Le Centre International de Recherche sur le Cancer (Circ), qui dépend de l’OMS, avait alerté en 2011 contre les « champs électromagnétiques de radiofréquences« . Dans leur communiqué, des scientifiques classaient ainsi ces champs comme susceptibles d’être « cancérogènes ». Ils estimaient ainsi que l’utilisation du téléphone portable serait liée à « un risque accru de gliome« .