Cet examen permet de poser le diagnostic de l'ostéoporose, qui accroit le risque de fractures pouvant être très graves.
L’ostéoporose est un véritable problème de santé publique. Touchant 1 femme sur 3 après la ménopause, elle se traduit par une fragilité osseuse occasionnée par une accélération de la réduction de cette masse osseuse. Mais elle affecte aussi les hommes, certes moins fréquemment (25% des cas) mais avec la même conséquence : cette fragilité induit un risque accru de fractures.
Des traitements sont disponibles pour lutter contre cette fragilité mais l’important est un dépistage précoce. Et dans cet objectif, l’ostéodensitométrie existe.
Ostéoporose : quelques chiffres
Avant de revenir en détails sur cet examen spécifique, rappelons à quel point cette maladie diffuse du squelette représente un enjeu de santé publique.
Ainsi, elle est responsable chaque année en France de plus de 51 000 fractures de hanche, entre 40 et 65 000 fractures vertébrales, 35 000 fractures du poignet, et 12 000 fractures de l’humérus. Une large majorité des fractures de hanche concerne des personnes de plus de 74 ans et 11% chez les personnes entre 60 et 74 ans.
La conséquence sur le système de santé est loin d’être anodine puisque l’on dénombre en moyenne 68 000 hospitalisations chaque année, dont 83% chez des personnes de plus de 75 ans, et plus de 40 000 séjours en centres de rééducation avec une durée moyenne supérieure à 40 jours.
L’ostéodensitométrie, c’est quoi ?
D’abord, l’ostéodensitométrie est prise en charge sur prescription médicale pour les patient(e)s qui montrent des facteurs de risques médicaux de l’ostéoporose :
- si une maladie ou un traitement sont susceptibles d’induire une ostéoporose, comme une hyperthyroïdie non traitée, par exemple ;
- en cas d’antécédent de fracture sans traumatisme majeur diagnostiquée à l’occasion d’une radiographie.
Le principe de cet examen
L’ostéodensitométrie vise à mesurer la densité minérale osseuse (DMO) à l’aide d’une technique qui utilise des rayons X de faible intensité. Elle permet d’évaluer le degré de déminéralisation du squelette et donc, l’importance du risque de fracture.
Indolore, simple à effectuer, l’examen commence avec l’allongement du patient sur une table. L’appareil de mesure va se déplacer au-dessus de lui. Tout ce qui lui est demandé, c’est de ne pas bouger pendant quelques minutes. Quant aux localisations de ces mesures de DMO, elles sont le plus couramment au niveau du fémur et des vertèbres lombaires. En France et chaque année, plus de 400 000 ostéodensitométries sont effectuées.
Une contre-indication
Même si le rayonnement est vingt fois moins important que nécessitée par une radiographie pulmonaire, cet examen n’est pas recommandé aux femmes enceintes.
En outre, ses résultats peuvent être erronés dans le cas d’une scintigraphie osseuse de moins de trois jours ou d’examen du tube digestif avec un produit de contraste.