Quel régime est adapté pour une intolérance au lactose ?

Photo d'illustration. Un verre de lait. couleur / Pixabay
Les personnes qui ne produisent plus assez de lactase pour digérer le lactose souffrent d'intolérance au lactose.
L’intolérance au lactose est responsable de troubles de la digestion chez 5% à 30% de la population occidentale. Sucre principal présent dans le lait d’origine animale, le lactose est encore composé de deux sucres : le glucose et le galactose.
En vue d’une assimilation correcte par le corps, glucose et galactose doivent être dégradés par une enzyme digestive, la lactase. Ainsi, l’intolérance au lactose (à ne pas confondre avec une allergie, le lactose n’étant pas un allergène), est une difficulté à digérer le lait issu d’animaux en raison d’une insuffisance dans le tube digestif de lactase. Si elle est présente durant l’enfance, sa production diminue à l’âge adulte.
Une carence en lactase empêche donc l’assimilation du lactose présent dans le lait et ses dérivés et provoque les symptômes de l’intolérance.
Symptômes de cette intolérance
Plus précisément, le lactose non digéré arrive dans le gros intestin, et des bactéries vont se charger de sa fermentation; d’où la production de gaz dans le côlon et un appel d’eau dans l’intestin grêle. De fait, accélération du transit intestinal, douleurs et diarrhées se manifestent, tout comme des crampes abdominales et une sensation générale de ballonnement.
Quel lien avec l’âge ? Chez les nourrissons, un déficit en lactase est rare et c’est suite au sevrage maternel ou la fin du biberon que le lactase se fait moins actif. Chez les adultes, une activité lactase presque équivalente à celle d’un nourrisson est observée, quand d’autres présentent un taux de lactase qui diminue sensiblement avec les années.
Intolérance lactose : aliments à éviter
Si vous suspectez une intolérance, pendant deux semaines essayez de contourner ces aliments :
- lait et produits laitiers d’origine animale, bien entendu ;
- potages intégrant lait ou crème ;
- viandes et produits de pêche, panés ou servis en crème ;
- charcuterie transformée avec additifs intégrant du lactose ;
- pain au lait, confiseries avec du lait…
Si les symptômes ressentis se résorbent, l’intolérance au lactose est vraisemblable.
Pour la confirmer, le médecin va procéder à un test respiratoire à l’hydrogène, gaz produit par la fermentation bactérienne.
Quel régime alimentaire ?
Quand l’intolérance est associée à une gastro-entérite ou à la maladie de Crohn, le lactose sera temporairement écarté.
Sans supprimer sa consommation, privilégier les laitages pauvres en lactose comme les fromages à pâte dure et les yaourts. Les laitages végétaux sont une très bonne alternative au lait animal.
En ce qui concerne les apports en calcium et protéines, certaines eaux minérales, des oléagineux (amandes, noix…), légumes comme le chou et le brocoli, des poissons (sardines) et fruits comme les oranges peuvent compenser ceux en calcium.
Pour les protéines, privilégier viande, poisson, oeufs, légumineuses, céréales.