Qu’est-ce que la dysmorphie musculaire ?

Image d'illustration. la musculation. Pixabay
Appelée aussi "complexe d'Adonis", ce trouble psychiatrique n'a été identifié qu'à la fin du siècle dernier.
La dysmorphie musculaire a beaucoup d’autres appellations : anorexie inverse, complexe d’Adonis, dysmorphophobie musculaire… Elle entre dans la catégorie des dysmorphies du corps, c’est-à-dire des trouble du sentiment esthétique de l’image de soi.
Concernant en grande majorité les hommes, ces derniers estiment leur apparence corporelle trop petite trop maigre, pas assez musclée, ou encore insuffisamment mince alors que la plupart du temps, la constitution physique est tout ce qu’il y a de plus normale.
Une obsession pour la culture physique
Contrairement à l’anorexie donc, dont l’un des ressorts est de “s’effacer”, ce trouble recherche l’affirmation de soi par le biais du développement physique. Autre différence ? Alors qu’une minceur trop importante chez une femme va alerter l’entourage, une musculature très développée sera perçue comme un signe de bonne santé. Ce qui est faux, car en revanche, le point commun de ces deux troubles réside dans le fait que celui ou celle qui en est atteint(e) ne conçoit pas que ce qu’elle cherche peut nuire à sa santé.
La dysmorphie musculaire a pour conséquences un attrait obsessionnel pour la musculation et une nutrition permettant d’arriver à ses objectifs. Chez les personnes atteintes de ce trouble, le recours à des stéroïdes anabolisants est courant.
Parmi les symptômes les plus courants, citons :
- un souci constant de la taille de ses muscles ;
- le besoin de fréquenter une salle de sport plusieurs fois par semaine sans prendre en considération sa vie de famille ou professionnelle ;
- la vérification fréquente de la masse musculaire ;
- un ressenti de malaise en cas d’impossibilité de fréquenter le lieu dédié à la culture physique.
D’autres troubles sont potentiellement associés : alimentation perturbée, absence de confiance en soi authentique.
Traitement de la dysmorphie musculaire
Naturellement, une thérapie est indispensable en vue de déterminer l’origine du trouble et donc de tenter de le supprimer.
Renouer avec la confiance en soi est primordial, en prenant en compte à la fois la dimension physique et la dimension psychique. Le but n’est pas d’abandonner les pratiques sportives, mais de retrouver un équilibre.