Grosseur anormale, le kyste quand il se localise au niveau de l'ovaire est dans la grande majorité des cas bénin.
Un kyste de l’ovaire se caractérise par une tuméfaction contenant du liquide et qui se situe sur l’un de l’ovaire, ou les deux. S’il est dans la plupart des cas bénin, sa présence à cet endroit est considérée comme anormale.
Dans l’immense majorité des cas, soit environ 9 sur 10, il est dit fonctionnel et va régresser de lui-même. Il est dû à un dérèglement hormonal, et survient le plus souvent avant la ménopause, suite par exemple à un traitement stimulant l’ovulation en cas de stérilité.
Dans les autres cas, fort logiquement il n’est pas fonctionnel et ne va pas régresser. En l’espèce, il va se former à partir d’un tissu ovarien et leur origine ne peut être déterminée. Il peut être séreux (liquide fluide), mucineux (liquide plus dense), dermoïde ou endométriosique (lié, donc, à l’endométriose).
Kyste de l’ovaire : symptômes
Le plus souvent, le kyste est asymptomatique et c’est un examen clinique qui le révélera. Mais au rang des symptômes qu’il peut occasionner figurent :
- des douleurs situées au niveau pelvien. Elles sont modérées et se manifestent d’un seul côté du corps ;
- des anomalies menstruelles (métrorragies le plus souvent) ;
- de fréquents besoins d’uriner ou des troubles intestinaux.
Le diagnostic
Il peut être posé quand survient une douleur aiguë et intense de la région pelvienne, symptôme d’un torsion ovarienne ou d’une hémorragie ou rupture du kyste.
Un professionnel de santé va interroger la patiente et procéder à un examen médical qui pourra être complété par un frottis dans le cadre du dépistage du cancer de l’utérus.
Une fois le diagnostic posé, une échographie abdomino-pelvienne sera effectuée, qui devra préciser la nature du kyste et son caractère bénin ou non. S’il est possiblement malin, un bilan sanguin sera réalisé surtout après la ménopause ou quand le sujet a entre 10 et 16 ans. IRM ou encore plus rarement scanner complèteront l’arsenal visant au diagnostic.
Traitement du kyste ovarien
Quand le kyste est fonctionnel, le plus souvent aucun traitement n’intervient mais il doit être mis sous surveillance pour vérifier et confirmer sa disparition.
La kystectomie ovarienne
L’ablation du kyste par le biais de la chirurgie doit être envisagée dans le cas où kyste est organique, qu’il a déjà été à l’origine de complications, ou quand il est fonctionnel et qu’il ne disparait pas au terme de 3 cycles menstruels.
C’est par cœlioscopie que l’opération sera réalisée. Quand la ménopause est installée, ovaire et trompes de Fallope sont aussi retirés, il s’agit alors de la salpingo-ovariectomie. Le kyste sera toujours analysé par la suite.