Roche va payer jusqu’à 750 M USD pour les droits d’une molécule renforçant l’action des antibiotiques
Le groupe pharmaceutique suisse Roche va payer jusqu’à 750 millions de dollars pour les droits d’une nouvelle molécule susceptible de renforcer l’action des antibiotiques les plus courants, dont l’efficacité est menacée par l’émergence de bactéries “super-résistantes”.
Cette molécule, un inhibiteur de bêta-lactamase baptisé OP0595, se trouve actuellement en phase I (la moins avancée) de développement.
Le traitement est actuellement mis au point par les groupes japonais Meiji Seika Pharma (qui conservera les droits de commercialisation du traitement pour l’archipel nippon) et canadien Fedora, selon un communiqué publié mardi par Roche.
Les deux groupes recevront pour leurs droits un paiement préliminaire, d’un montant non précisé, qui sera suivi de plusieurs versements à différentes étapes du processus de développement, d’homologation réglementaire et de commercialisation du traitement, pour un montant pouvant atteindre 750 millions de dollars, a précisé le groupe helvétique.
Les inhibiteurs de bêta-lactamase “rétablissent ou potentialisent l’action des antibiotiques bêta-lactamines”, la catégorie la plus répandue d’antibiotiques qui recouvre les pénicillines, les céphalosporines, les monobactames et les carbapénèmes, a expliqué Roche.
Ces antibiotiques éprouvés sont toutefois de moins en moins efficaces devant l’augmentation de la résistance des bactéries. L’adjonction de molécules telles que le OP0595 doit leur permettre de retrouver leur efficacité, espèrent ses promoteurs.
“Nous avons constaté une éradication bactérienne véritablement impressionnante en ce qui concerne des souches hautement résistantes grâce à l’association de cet inhibiteur de bêta-lactamase et d’antibiotiques bêta-lactamines existantes”, a fait valoir Christopher Micetich, le fondateur de Fedora, cité dans le texte.