La route et les médicaments dangereux : mise à jour de la liste
La liste des médicaments dangereux au volant va être actualisée pour mieux bénéficier le système de pictogrammes actuellement en place.
Le Délégué interministériel en charge de la sécurité routière Emmanuel Barbe a annoncé ce jeudi 25 août l’actualisation de la liste des médicaments dangereux. Cette mise à jour a pour but de réhabiliter le système des pictogrammes sur les boîtes. Suite à une étude récente de l’institut national de la santé et de la recherche médicale (l’Inserm), l’efficacité de ces avertissements colorés au dos des boîtes est remise en question.
Les pictogrammes sont-ils vraiment efficaces ?
Le système de pictogrammes mis en place en 2007 n’a pas permis de réduire le nombre d’accident de la route liés aux médicaments dangereux, qui représentent un tiers des médicaments vendus. L’étude des chercheurs de l’Inserm, publiée dans la revue médicale The British Journal of clinical pharmacology, affirme que le taux d’accidents en relation avec ces médicaments dangereux au volant stagnerait entre 3 et 4%.
Cependant Emmanuel Barde assure qu’il « faut maintenir en vie le système des pictogrammes qui reste efficace » et que la Sécurité Routière, en collaboration avec l’agence du médicament, « remet à jour la liste des médicaments qui doivent être soumis aux pictogrammes« . Pour Emmanuel Lagarde de l’Inserm « les informations inscrites sont pertinentes » mais ne suffisent pas.
D’autres mesures pour venir en appui au système
D’autres mesures s’imposent donc pour venir en aide au système des trois triangles. La Sécurité Routière évoque une prochaine campagne de sensibilisation auprès des médecins et des pharmaciens pour qu’ils fassent un rappel des pictogrammes lors de la prescription et de la vente. Ceux-ci devront échanger avec leurs patients pour mieux les informer, pour expliquer les effets et éviter les malentendus.
Emmanuel Barde déclare également qu’il faudrait « s’assurer que le médicament prescrit ou acheté sans ordonnance ne présente pas de risque particulier pour la conduite« . Il faudra attendre pour voir si cela suffira pour sauver les pictogrammes ou si d’autres moyens devront être mis en oeuvre.