Rubéole : comment la reconnaître et traiter les symptômes ?
Si elle est bénigne, cette maladie virale constitue un danger chez la femme enceinte non immunisée.
C’est le rubivirus, virus à ARN, qui est responsable de cette infection aiguë contagieuse. La rubéole occasionne fièvre et éruption sur la peau, mais elle peut tout aussi bien ne pas se dévoiler.
Et ce sont les enfants qui sont le plus souvent affectés par cette infection. Si elle est généralement sans aucune gravité pour cette population, elle peut en revanche l’être chez la femme enceinte non immunisée avant la 18è semaine d’aménorrhée.
En effet, cette maladie est susceptible d’être à l’origine d’anomalies dans le déroulement de la grossesse, et dans le processus de développement du fœtus.
En 2016, 3 infections maternelles ont été rapportées et un cas de rubéole congénitale malformative. Et en 2018, la maladie doit être obligatoirement déclarée afin d’identifier les foyers de rubéole en population générale.
La contagiosité de la rubéole
Chez la femme enceinte, elle se transmet au fœtus par le biais du placenta.
Le sujet atteint est contagieux :
- la semaine précédant le début de l’éruption cutanée ;
- 14 jours en moyenne suivant le début de l’éruption.
La contagiosité est à son maximum :
- 5 jours avant l’éruption ;
- 6 jours après son apparition.
La moitié des personnes infectées par le virus ne présentent pas d’éruption cutanée et sont tout de même contagieuses.
Le rubivirus est présent dans les sécrétions rhinopharyngées, les urines des nourrissons atteints de rubéole congénitale et ce pendant plusieurs mois.
Symptômes et traitement de la rubéole
Voici les signes de la rubéole : fièvre modérée, maux de tête, mal de gorge, conjonctivite. Et, pendant une à deux semaines, une augmentation de la taille des ganglions derrière les oreilles et dans le cou.
Après cela, place à l’éruption, qui se caractérise par de petites taches roses.
Traitement
Chez l’enfant, la forme bénigne ne requiert aucun traitement précis. Fièvre et douleurs sont prises en charge, et c’est tout !
En revanche chez la femme enceinte non immunisée, la surveillance est de mise. Elle passe par un contrôle sanguin programmé à 20 semaines d’aménorrhée, qui va permettre de vérifier l’absence de contamination par le virus. Si elle a été exposée au virus, 2 sérologies à intervalle de 3 semaines sont mise en oeuvre.
Dernier cas : s’il s’avère qu’elle est infectée, la patiente devra se soumettre à un bilan comprenant une échographie fœtale, une amniocentèse, et à un suivi médical. Si des anomalies graves sont observées, une IVG peut être envisagée.