Selon une étude, le « co-dodo » ne renforcerait pas le lien entre la mère et son nourrisson
À travers une nouvelle étude, des chercheurs britanniques soulignent le fait que le « co-dodo » n’a aucun impact sur le lien entre la mère et son nourrisson.
Depuis plus d’une vingtaine d’années, le « co-dodo », soit le fait de partager le lit entre les parents et le bébé, est souvent de mise. Selon les dires de certains, cela permettrait de maintenir l’allaitement, mais aussi de créer un lien plus fort entre la mère et son nourrisson. D’après une nouvelle étude publiée dans le Journal of Developmental & Behavioral Pediatrics, les chercheurs de l’université du Ken en Angleterre soulignent cependant que le « co-dodo » n’est pas associé à des résultats positifs ou négatifs concernant l’attachement du nourrisson à sa mère. Les mères n’auraient pas non plus un lien plus fort avec leur enfant à la suite de cette pratique.
Le « co-dodo » est remis en question par les chercheurs de l’université du Ken en Angleterre
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont effectué un suivi de 178 nourrissons ainsi que de leurs parents. Plusieurs périodes ont ainsi permis de récolter des données : lors de la naissance, à trois mois, à six mois et à dix-huit mois. Après avoir récolté et analysé ces informations, l’équipe a alors souligné la présence d’aucune association entre le partage du lit avec le nourrisson et l’attachement entre l’enfant et la mère. Aucun résultat probant n’a aussi été constaté sur les comportements du bébé à l’âge de dix-huit mois. Pour finir, le « co-dodo » n’a pas eu d’influence sur le lien maternel ou sensibilité l’interaction avec le nourrisson.
Dr Ayten Bilgin de l’École de psychologie du Kent, co-auteur de l’étude, a d’ailleurs expliqué que : « Beaucoup de gens pensent que le partage du lit est nécessaire pour favoriser un attachement sûr chez les nourrissons. Cependant, il existe peu de recherches dans ce domaine et les résultats sont assez mitigés. Il est nécessaire de mieux comprendre les résultats du partage du lit pour mieux informer les parents, les tuteurs et les praticiens ».