Symptômes et traitements du syndrome du canal carpien
Chaque année, en France, un peu plus de 130000 personnes sont opérées pour syndrome du canal carpien. Mais la chirurgie n'est pas une fatalité.
Le syndrome du canal carpien se trouve sur le podium des maladies professionnelles mais il touche aussi plus le femmes de plus de 50 ans pour des raisons hormonales.
Anatomiquement, le canal carpien est un tunnel localisé sur la face antérieure du poignet. Il est limité en arrière et sur les côtés par les os du poignet (carpe) et en avant par le ligament annulaire du carpe. Il intègre les tendons des muscles fléchisseurs des doigts et le nerf médian.
Canal carpien : Symptômes
Ce trouble musculo-squelettique se manifeste en premier lieu par des troubles sensitifs au niveau des trois ou quatre premiers doigts de la main :
- fourmillements ;
- picotements ;
- engourdissement progressif ;
- sensation de décharge électrique dans l’extrémité de ces doigts, pouvant remonter vers l’avant-bras.
Ces sensations surviennent la plupart du temps la nuit, et le moyen de s’en débarrasser est alors de secouer la main ou de la laisser pendre en-dehors du lit. De jour, ils peuvent aussi apparaître selon certaines postures ou un long moment sans bouger.
En l’absence de traitement, la compression du nerf médian dans le canal carpien va conduire à des douleurs à l’intérieur de la main et au niveau des trois premiers doigts, puis à une perte de la sensibilité.
Les causes de ce syndrome
Des facteurs hormonaux ou métaboliques (grossesse, ménopause, hypothyroïdie, diabète) peuvent expliquer sa survenue, tout comme des maladies ostéo-articulaires.
Mais des mouvements ou postures répétitifs sont susceptibles de favoriser le syndrome. Il est recommandé de consulter un médecin, en vue d’un diagnostic, quand le syndrome empêche un sommeil normal pendant plusieurs semaines.
Les traitements non chirurgicaux
En premier lieu, corriger les postures ou mouvements pourra aider à amenuiser les symptômes. Puis, un traitement dit « conservateur pourra intervenir, sous différentes formes :
- une attelle amovible pour immobiliser le poignet en général pendant un trimestre ;
- une infiltration de corticoïdes dans le canal carpien, toujours temporaire et aux effets non immédiats ;
- des médicaments comme des antalgiques ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens (exemple, l’ibuprofène).
La chirurgie du canal carpien
En dernier lieu, une intervention chirurgicale devra être envisagée. Elles sont de deux types :
- la technique « à ciel ouvert » qui consiste à libérer le canal carpien en pratiquant une incision dans la paume de la main, pour mettre fin à la compression du nerf ;
- la voie endoscopique, dite aussi endocanalaire : ici, c’est par voie endoscopique qu’une petite incision est faite dans le pli de flexion du poignet.