Le téléphone mobile n’augmenterait pas le risque de cancer du cerveau
Une étude australienne vient de balayer une idée fort répandue selon laquelle les ondes émises par les téléphones portables pourraient augmenter les risques de développer un cancer du cerveau.
Pour beaucoup de personnes, dont certains scientifiques, l’utilisation d’un téléphone portable de façon intensive serait responsable de l’apparition de cancers du cerveau. Cette idée préconçue vient d’être invalidée par une étude australienne qui montre que les ondes émises par les téléphones portables n’auraient pas d’incidence sur les cancers du cerveau.
30 ans d’utilisation du téléphone portable
Cela fait 30 ans que le premier appel a été passé depuis un téléphone portable. Depuis cette date, le nombre d’utilisateurs de téléphone portable a explosé et un très large pourcentage de la population en fait usage, parfois de manière immodérée. Cet anniversaire a été le moment idéal pour réaliser une étude à grande échelle sur l’idée profondément ancrée dans l’imagerie populaire que les ondes émises par les téléphones portables seraient responsables de cancers du cerveau.
Une équipe de chercheurs australiens s’est penchée sur plus de 34.000 cas afin d’évaluer l’évolution du nombre de cancers du cerveau entre 1982 (époque sans téléphone portable) et 2012 (époque d’une utilisation intensive des téléphones portables). Alors que les chercheurs pensaient voir une explosion du nombre de cas de cancer du cerveau du fait de l’explosion de l’utilisation des téléphones portables, ils ont eu la surprise de constater que le nombre de cas de cancer du cerveau est stable.
Pas plus de cas de cancer du cerveau mais…
Une bonne surprise, corrélée par des études similaires réalisées aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne mais que certains médecins viennent cependant pondérer. Pour le professeur Jean-François Morère du département cancérologie du CHU de Villejuif, « il ne faut pas penser qu’on peut dorénavant utiliser sans limite ces ondes« .
Le spécialiste ajoute que les effets nocifs peuvent apparaitre sur le long terme et « qu’il est bien de garder un principe de précaution, en particulier chez les enfants qui ont des organismes en voie de développement et une voûte crânienne moins épaisse, donc pour lesquels il peut peut-être y avoir une plus grande action des radiofréquences« .
L’étude n’a cependant porté que sur les cas de cancer du cerveau. Hors, les ondes émises par le téléphone portable pourraient, selon certains médecins, aussi affecter d’autres organes tels que les ovaires, les testicules ou les seins, selon la poche dans laquelle vous gardez votre téléphone sur vous.