Trois décès suspects au CHU de Nantes, les premières hypothèses
Entre le 10 et le 13 novembre, trois patients, atteints de lymphomes, qui suivaient une chimiothérapie, au CHU de Nantes, sont décédés de complications cardiaques. Marisol Touraine a saisi l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS).
Les trois patients âgés de 61 à 65 ans recevaient la même chimiothérapie au CHU de Nantes lorsqu’ils sont décédés entre le 10 et le 13 novembre. Pourquoi ? Y a-t-il eu erreur de dosage ? Des effets secondaires ? Une enquête préliminaire a été ouverte vendredi par le pôle santé publique du parquet de Paris.
Complications une douzaine de jours après la chimiothérapie
Ils étaient 4 patients à suivre le même traitement. Atteints de cancers, ils recevaient une cure de chimiothérapie intensive avec greffe. Le traitement comprenait le médicament cyclophosphamide, en remplacement du melphalan généralement utilisé pour ce type de maladie.
Alors qu’ils avaient été traités fin octobre, les problèmes ont commencé une douzaine de jours plus tard. Ils ont été finalement été victimes de complications cardiaques graves entre le 10 et le 13 novembre. Le 4e patient est toujours hospitalisé au CHU.
Premières hypothèses
Que s’est-il donc passé ? Du côté du ministère de la santé, on réfute l’hypothèse que le problème vienne du remplacement du melphalan par la cyclosphosphamide : « ce traitement est validé par la communauté médicale ». Le CHU de Nantes a été forcé de faire ce choix suite à une pénurie du melphalan. Son remplaçant provoque des complications cardiaques, rares mais répertoriées.
Est-ce là le problème ou bien s’agit-il d’une erreur humaine ? «J’ai demandé à ce que les premières conclusions de ces enquêtes me soient remises la semaine prochaine; je les rendrai publiques, en toute transparence, comme je l’ai toujours fait», a déclaré vendredi la ministre de la Santé, Marisol Touraine.