UK : pour les autorités, le vapotage serait 95% moins nocif que la cigarette
L’utilisation de cigarettes électroniques serait 95% moins nocive pour la santé que la cigarette, a révélé un rapport de l’organisme de santé publique britannique Public Health England. Selon l’organisme public, les alternatives à la cigarette (vapotage et tabac à chauffer) se révèlent en outre des méthodes efficaces pour accompagner le sevrage tabagique.
C’est un rapport qui fait grand-bruit outre-manche et un peu partout à travers le globe. Pour la première fois, une autorité de santé publique d’un grand pays occidental a quantifié la dangerosité de la cigarette électronique par rapport à la cigarette classique, permettant de poser les bases d’une prise en considération des nouvelles alternatives à la cigarette dans la lutte contre le tabagisme.
« La meilleure chose qu’un fumeur puisse faire est d’arrêter complètement de fumer et les preuves montrent que le vapotage est une des aides les plus efficaces pour arrêter, aidant environ 50000 fumeurs à arrêter chaque année » en Grande-Bretagne, a indiqué John Newton, le directeur de l’amélioration de la santé au sein de Public Health England.
Selon lui, « les preuves sont claires depuis un certain temps que, bien que pas sans risque, le vapotage est bien moins nocif que la cigarette », en référence au fait que Public Health England estime désormais que la nocivité du vapotage était 95% inférieures à celle de la cigarette traditionnelle.
Le rapport de Public Health England, l’autorité de santé publique dépendant du gouvernement britannique, insiste également sur le fait que les alternatives à la cigarette contenant de la nicotine (cigarettes électroniques et tabac à chauffer normalement) ont été en 2020 l’option la plus utilisée en Grande-Bretagne par les fumeurs souhaitant arrêter la cigarette (27,2%).
Pourtant, comme l’a regretté John Newton, « des milliers d’autres personnes auraient pu arrêter de fumer sans les peurs infondées sur les cigarettes électroniques ». Public Health England estime en effet que 38% des fumeurs britanniques pensent à tort que le vapotage est aussi nocif que la cigarette, et 15% pensent même que cela est plus nocif que la cigarette.
De nombreuses autorités de santé publique à travers le monde hésitent à inclure les alternatives à base de nicotine dans leurs programmes de lutte contre le tabagisme en raison à la fois du manque de recul sur la nocivité de ces produits et des craintes concernant leur consommation par des mineurs. Les promoteurs de ces alternatives répondent que les données scientifiques en la matière sont désormais solides, et que les acteurs du secteur et les pouvoirs publics s’efforcent de limiter l’accès de ces produits aux publics les plus jeunes.