Un médecin explique l’impact des troubles hépatiques graves sur le fonctionnement du cerveau

Image d'illustration. Modèle de cerveau en gros planADN
Un médecin explique les conséquences des troubles hépatiques sévères sur le fonctionnement cérébral. Ces problèmes de foie peuvent entraîner des répercussions notables sur la santé du cerveau, affectant potentiellement les capacités cognitives et le bien-être mental.
Tl;dr
- Un foie défaillant peut affecter le cerveau.
- L’encéphalopathie hépatique cause confusion et troubles mentaux.
- Xifaxan réduit le risque de rechute chez l’adulte.
Un lien méconnu : le foie et la santé cérébrale
Ce n’est sans doute pas le premier réflexe : penser au cerveau en évoquant les maladies du foie. Pourtant, selon le gastro-entérologue Dr Joseph Salhab, plus connu sous le pseudonyme « thestomachdoc » sur Instagram, ce lien s’avère crucial. Sa récente vidéo devenue virale — déjà plus de 1 000 mentions « J’aime » — alerte sur un phénomène peu connu : une pathologie hépatique avancée peut gravement perturber le fonctionnement cérébral.
Cirrhose et encéphalopathie hépatique : des conséquences insoupçonnées
D’après Dr Salhab, la progression d’une maladie comme la cirrhose peut aboutir à une complication appelée encéphalopathie hépatique manifeste (OHE). Ce trouble survient lorsque le foie, endommagé, n’arrive plus à filtrer correctement les toxines du sang. Résultat : ces substances nocives s’accumulent dans l’organisme, jusqu’à atteindre parfois le cerveau. Cette accumulation provoque alors toute une série de symptômes, souvent déconcertants pour les patients.
Des symptômes qui dépassent la sphère digestive
Les conséquences ? Elles dépassent largement les troubles hépatiques classiques. Les épisodes d’OHE peuvent entraîner :
- Confusion ou désorientation brutale
- Tremblements incontrôlés
- Bouleversements de la personnalité ou du sommeil
Certains signes, tels que des changements soudains dans l’humeur ou dans le rythme veille-sommeil, semblent au départ sans rapport avec une maladie du foie. Mais c’est précisément cette diversité de manifestations qui complique le diagnostic. Comme le souligne Dr Salhab, il devient essentiel d’évoquer tous ses symptômes lors d’une consultation médicale.
Mieux prendre en charge pour limiter les rechutes
Côté traitements, la prise en charge passe par l’identification précise de la maladie sous-jacente. Selon la vidéo relayée par le spécialiste, deux médicaments restent couramment prescrits pour réduire les risques de récidive d’encéphalopathie hépatique : la lactulose et surtout le Xifaxan (Rifaximin), unique traitement validé par la FDA à ce jour pour prévenir les rechutes chez l’adulte.
Cette piqûre de rappel sur les fonctions vitales du foie éclaire sur l’importance d’un diagnostic précoce – et met en lumière des liens insoupçonnés entre organes parfois distants… mais étroitement connectés dans leur fragilité.
