Un outil en ligne pointe l’incidence de plus de 1.800 maladies sur l’espérance de vie
A terme, les médecins pourraient s'y appuyer pour mieux accompagner les patients.
Comment déterminer l’espérance de vie d’un individu malade ? La tâche n’est pas aisée, car la majorité des prévisions sont fondées sur des évaluations partant du principe que que la pathologie survient à un âge précis, seulement ce n’est pas toujours le cas.
Slate a repéré une étude relayée par New Scientist il y a quelques jours. La revue nous apprend que des scientifiques danois ont travaillé d’arrache-pied, entre 2000 et 2018, pour tenter de creuser le fossé de nos méconnaissances dans le domaine de l’impact des maladies sur notre espérance de vie.
De nouvelles estimations
Dirigée par un chercheur de l’Université danoise d’Aarhus, l’étude appliquer « un modèle statistique existant » pour estimer les années de vie perdues à cause d’une maladie chez environ 7,4 millions de Danois. Elle est forte de 1 800 maladies, toutes fréquentes et dont certaines touchent « les poumons, le système circulatoire, l’intestin, les voies urinaires, le système nerveux et le cerveau ».
Au terme de ce gigantesque suivi, 14% des participants étaient décédés. Les scientifiques ont été en mesure de calculer à la fois l’âge moyen de la pose du diagnostic, le taux de mortalité, l’âge moyen de survenue de la mort mais aussi le nombre d’années perdues en moyenne pour chaque maladie. Tout ceci est en ligne sous le nom de The Danish Atlas of Disease Mortality (L’atlas danois de la mortalité par maladie).
Un soutien de taille pour les médecins
Oleguer Plana-Ripoll, qui a dirigé cette étude, indique que cette base de données peut être utile aux chercheurs spécialisés dans les statistiques de mortalité liée à des maladies particulières.
Mais aussi à un médecin ou tout autre professionnel de santé lorsqu’il échange avec un patient : « Ils peuvent alors voir à quoi ressemblent les taux de mortalité de ces patients à cet âge. Et savoir s’ils ont besoin d’organiser des consultations de suivi supplémentaires avec ces personnes », explique le scientifique. En revanche, cet outil ne peut être utilisé hors des frontières danoises car les données associées ne concernent que ce pays.