Une Française sur trois est concernée par la précarité menstruelle durant sa vie
La précarité menstruelle est une problématique de plus en plus mise en lumière dans les sociétés à travers le monde. Voici un bilan de la situation en France.
Récemment, l’Institut français d’opinion publique (Ifop) a mené pour Eve and Co une enquête à propos de la précarité menstruelle des femmes en France. L’une des constation les plus alarmantes est la suivante : « 1 femme sur 3 déclare avoir dû renoncer dans sa vie à une protection périodique par manque de moyens financiers ».
Précarité menstruelle : un bilan français inquiétant
Peu à peu, les voix s’élèvent face au phénomène de précarité menstruelle. Face à cette problématique, l’Écosse avait instauré la gratuité des protections hygiéniques pour l’ensemble des femmes du pays. De son côté, l’Etat français avait annoncé le déploiement d’un budget de 5 millions d’euros pour lutter contre la précarité menstruelle des personnes incarcérées, des sans-abris, des collégiens ou encore des lycéens. Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, a en plus annoncé fin février que les protections hygiéniques allaient être gratuites pour les étudiantes dès la prochaine rentrée universitaire.
Suite à un sondage mené par l’Ifop pour Eve and Co, voici la situation en France vis-à-vis de la précarité menstruelle. Pour commencer, nous apprenons que 29% des jeunes âgées de 15 à 19 ans, 37% des 20-29 ans ainsi que 48% des femmes percevant moins de 900 € par mois « ont déjà été confrontées à cette situation particulièrement difficile à vivre ». Nous apprenons aussi que 4% des personnes interrogées sont aujourd’hui contraintes de fabriquer elles-mêmes leurs protections hygiéniques et 7% doivent « arbitrer entre l’achat de protections périodiques et un autre achat de première nécessité ».
Face à la précarité menstruelle, 92 % des sondées s’avouent favorables à la mise en place de distributeurs gratuits dans les établissements publics et 90 % des femmes approuvent une mesure identique dans les entreprises. De plus, 81 % des personnes interrogées souscrivent à l’idée d’un remboursement par la Sécurité sociale de toutes les protections hygiéniques. Pour finir, nous apprenons que 2 femmes sur 3 (68 %) ont un avis favorable quant à « la possibilité de prendre un ou plusieurs jours de congés maladie en cas de règles douloureuses ».