Un premier pas dans la libéralisation du dépistage de maladies génétiques ? En effet les autorités américaines viennent d’autoriser la commercialisation d’un test ADN qui doit permettre à son utilisateur de juger si ses enfants risquent d’être atteint du syndrome de Bloom, une maladie très rare.
Un nouvel autotest en vente aux Etats-Unis
Le kit est développé par le groupe biotechnologique 23andme, dont le géant internet Google est l’un des investisseurs, et à qui l’agence américaine des médicaments, la FDA, avait interdit en novembre 2013 de commercialiser en l’état des tests ADN destinés à déterminer des risques de maladie.
La FDA avait estimé qu’un tel produit, basé sur un échantillon de salive et censé notamment informer sur les éventualités de diabète ou de cancer du sein, risquait de pousser ses utilisateurs à entreprendre des traitements infondés, ou, à l’inverse, « d’ignorer un vrai risque » en donnant un résultat négatif.
Créée et dirigée par Anne Wojcicki, l’ancienne épouse d’un cofondateur de Google, 23andme a désormais commercialisé des tests de ce type au Canada et au Royaume-Uni, mais se contente de vendre des kits à visée généalogique aux Etats-Unis. La FDA a désormais fait un petit pas vers la libéralisation de tels tests, en permettant jeudi à 23andme, qui a récemment annoncé des partenariats avec les laboratoires Roche et Pfizer, de vendre un produit lié à la santé.
Le client n’a pas besoin de passer par un professionnel de santé
La mesure de la FDA reste limitée, car le test en question ne vise pas à évaluer les risques encourus par l’utilisateur lui-même mais par ses enfants, et il concerne une maladie rare, le syndrome de Bloom. Cette maladie héréditaire provoque un retard de croissance, une stérilité chez l’homme et de forts risques de développer un cancer.
« La FDA considère que, dans de nombreuses circonstances, le client n’a pas besoin de passer par un professionnel de santé pour accéder directement aux informations personnelles sur son génome », a estimé Alberto Gutierrez, un responsable de l’agence, cité dans un communiqué.
« Ces tests sont en mesure de renseigner les utilisateurs sur d’éventuelles mutations de leurs gênes, susceptibles d’être transmises à leurs enfants », a-t-il ajouté.