17 ans après, la justice innocente le vaccin contre l’hépatite B
Plus de 17 ans après le début de l’instruction, la justice a finalement rendu un non-lieu dans l’enquête sur le vaccin contre l’hépatite B. Plusieurs plaintes avaient été déposées.
Les juges d’instruction ont enfin rendu leur jugement, plus de 17 ans après le début de l’enquête, sur le vaccin contre l’hépatite B, suspecté d’être la cause de maladies neurologiques tels que la sclérose en plaque. Un non-lieu a été rendu, une décision conforme aux réquisitions du parquet.
Vaccin contre l’hépatite B : une enquête qui débute en 1998
C’est en 1998 qu’était ouverte une enquête concernant le vaccin contre l’hépatite B par la magistrate Marie-Odile Bertella-Geffroy. Cette affaire a pour origine la campagne de vaccinations en masse lancée par le gouvernement en 1994. 20 millions de français avait reçu le vaccin. Plusieurs cas de sclérose en plaque s’étaient alors déclarés chez des personnes ayant été vaccinées contre cette maladie entrainant des cancers du foie et des cirrhoses.
Plusieurs plaintes avaient été déposées à partir de 1996, notamment une suite à la mort d’un enfant de 11 ans qui avait reçu le vaccin en 1995, si bien qu’une enquête avait été ouverte en 1998. Une soixantaine de victimes, dont neuf étaient mortes, avaient été recensées. Trois responsables à l’époque des laboratoires GlaxoSmithKline et Sanofi-Aventis avaient été mis en examen pour “tromperie aggravée“.
L’enquête sur le vaccin contre l’hépatite B conclue par un non-lieu
La juge d’instruction chargée de cette enquête l’a finalement conclue sur un non-lieu le 9 mars. Me Gisèle Mor, avocate d’une partie civile, jointe par l’AFP, qualifiait cette décision de “scandaleuse” dont “il sera probablement interjeté appel“, déclarait-elle, en ajoutant : “La décision fait référence à la position de l’administration sanitaire, pourtant les différents juges n’ont pas effectué les vérifications” concernant le travail des autorités. “Dès le début, il y a eu une volonté de ne pas aboutir“, a-t-elle affirmée. Pour l’avocate, l’administration “n’a pas rempli son devoir de surveillance“.
Deux expertises avaient été réclamées par la juge d’instruction. En 2002, un rapport accusait les pouvoirs publics de “déformation” et de “dissimulations“. Dans un second rapport, en 2006, les trois experts estimaient que la recommandation de se faire vacciner n’était “pas injustifiée“, “aucun effet délétère crédible n’était recensé dans les multiples publications sérieuses“. Toutefois ils soulignaient un système de surveillance sanitaire “éminemment perfectible“.
INFO – L’hépatite B est une hépatite virale due à une infection par le virus de l’hépatite B (VHB) et entraînant une inflammation du foie. La transmission du virus se fait par l’intermédiaire des liquides et sécrétions biologiques. Les principaux modes de transmission sont les rapports sexuels, les injections chez les toxicomanes, les transfusions sanguines à risques, la transmission de la mère à l’enfant lors de l’accouchement et le contact étroit avec une personne infectée. Une fois dans le sang, le virus atteint le foie et se multiplie dans ses cellules, les hépatocytes. Le système immunitaire détruit les cellules infectées, entraînant une inflammation du foie. (Source Wikipedia)