Vapotage passif : une étude alerte sur les risques chez les jeunes adultes
Le tabagisme passif est nocif, nul besoin de le rappeler. Mais quid de la passivité induite par l'usage de la e-cigarette ?
Le 10 janvier dernier, la revue BMJ Thorax relayait les conclusions d’une étude menée pendant de nombreuses années (de 2014 à 2019) par des chercheurs de l’Université de Californie du Sud à Los Angeles.
Au départ, un constat somme toute assez simple : « On sait actuellement peu de choses sur les effets de l’exposition à la nicotine due au vapotage sur la santé ».
Une cohorte de lycéens
Pour mieux étudier les effets du vapotage passif, 2 097 lycéens devaient donner des informations sur leur santé respiratoire, l’exposition aux vapeurs de cigarette électronique mais aussi à la fumée de tabac et de cannabis dans le cadre de la recherche baptisée « Southern California Children Health Study ».
Résultats ? La prévalence de l’exposition à ces vapeurs est passée en moyenne de 11,7% à 15,6% durant ce laps de temps. Les chercheurs détaillent encore : « La prévalence de la respiration sifflante, des lésions des bronches et de l’essoufflement est passée respectivement de 12,3% à 14,9%, de 19,4% à 26% et de 16,5% à 18,1%, pendant la durée d’étude ».
Un appel à une autre réglementation
Pour les chercheurs donc, les jeunes adultes qui avaient été exposés aux vapeurs de cigarette électronique étaient plus susceptibles de développer des problèmes respiratoires que les participants n’ayant pour leur part jamais été exposés.
Ils indiquent en conclusion, restant prudents : « S’il s’agit d’un lien de causalité, la réduction de l’exposition aux vapeurs de l’e-cigarette à la maison réduirait la survenue de symptômes respiratoires et fournirait une justification convaincante pour la réglementation de l’utilisation de l’e-cigarette dans les lieux publics ». Le lien de cause à effet devant selon eux être démontré dans des travaux ultérieurs.