Avoir un travail stimulant permet de réduire les risques de démence
Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont démontré qu’un travail stimulant permettait de réduire le risque de souffrir de démence.
Dans la vie, il est important de faire ce que l’on aime, mais aussi travailler tous les jours dans un environnement qui nous stimule cognitivement. Cela passe notamment par des tâches diversifiées et challengeantes tout au long de la semaine par exemple. D’après une nouvelle méta-analyse publiée dans le British Medical Journal (BMJ), les personnes ayant un emploi stimulant mentalement auraient de plus faibles risques de démence à un âge avancé que celles n’ayant pas un travail stimulant.
Être stimulé intellectuellement pour éviter la démence
La nouvelle étude du jour a été menée par une équipe internationale de chercheurs et s’est appuyée sur des travaux réalisés en Europe, aux États-Unis et au Royaume-Uni portant sur les liens entre les facteurs liés au travail et les maladies chroniques, l’invalidité et la mortalité.
Afin de comprendre l’association entre un travail stimulant cognitivement ainsi que le risque de démence, les chercheurs ont décidé d’examiner trois associations : une sur le lien entre la stimulation cognitive et le risque de démence chez 107 896 participants, une autre sur le lien entre stimulation cognitive et protéines dans un échantillon aléatoire de 2 261 personnes et une dernière concernant le lien entre le les protéines et le risque de démence chez 13 656 participants de deux études. En moyenne, les participants de ces travaux ont été suivis durant une période de 17 ans afin de découvrir s’ils avaient développé des symptômes de démences ou non.
Dans leurs résultats, les chercheurs dévoilent ainsi que les personnes ayant un travail cognitivement stimulant avaient un risque de démence plus faible que les autres. Dans les détails, on apprend que le taux d’incidence était de 4,8 pour 10 000 années-personnes dans le groupe avec une forte stimulation, contre 7,3 pour le groupe avec une faible stimulation. En ajustant leurs résultats en fonction des facteurs de risque de démence, ces derniers restaient inchangés. À noter qu’aucune différence dans cette association n’a été constatée entre les hommes et les femmes ou entre les personnes ayant moins ou plus de 60 ans. L’association était cependant plus forte concernant la maladie d’Alzheimer par rapport aux autres types de démences.