Des aides financières pour lutter contre les déserts médicaux
Pour lutter contre les déserts médicaux, l’Assurance maladie va s’engager à aider financièrement les médecins qui sont prêts à s’installer dans ces zones.
Nombreux sont les villages et petites villes qui se retrouvent sans praticien lorsque celui qui restait décide de partir à la retraite. Pour essayer de lutter contre ces zones que l’on appelle “déserts médicaux“, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (Cnam) va ouvrir son porte-monnaie.
Désert médicaux : la Cnam propose une prime sur deux ans
Il existe déjà une aide financière pour les médecins qui souhaitent installer leur cabinet dans un désert médical, “l’option démographique”. Cependant, elle serait devenue insuffisante pour attirer les praticiens dans ces zones qui en manquent. La Cnam serait prête à débourser une somme de 50.000 euros pour chaque médecin qui s’installerait dans ces zones sous-dotées.
Cette prime de 50.000 euros serait versée en deux fois et, pour en bénéficier, les médecins devront s’engager par contrat pour au moins 3 ans sinon ils devront rembourser une partie de cette aide. Ces praticiens seraient en outre autorisés à travailler dans les hôpitaux se trouvant à proximité afin d’augmenter leurs revenus. Ces établissements indiquent avoir également beaucoup de peine à attirer des médecins dans leurs services.
Inciter au “compagnonnage”
L’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie (Uncam) souhaite en outre faire la promotion du compagnonnage. Ainsi, un médecin de plus de 60 ans installé dans une zone sous-dotée, qui accueille un nouvel associé âgé de moins de 50 ans, aurait droit à une majoration de 10% de ses honoraires annuels, dans une limite de 20.000 euros par an.
La Cnam désire aussi faire naitre le désir de pratiquer dans ces zones fragiles auprès des étudiants. Ainsi, si le médecin accepte de prendre des étudiants en stage, il aura droit à une prime de 300 euros par mois, c’est 50% de plus que l’aide actuelle.