Alcool : même en petites quantités, de gros préjudices pour le cerveau
Une étude américaine révèle que deux verres quotidiens suffisent à contracter le cerveau et le faire vieillir prématurément.
On le sait, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, et même en petites quantités. Et ce n’est pas cette étude, menée par des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, publiée dans la revue Nature et relayée par Slate, qui va changer la donne.
Selon eux, une à deux unités d’alcool consommées par jour réduiraient le volume global du cerveau et de la matière grise. Pour rappel, deux unités d’alcool c’est une pinte de bière ou deux verres de vin.
Un vieillissement de 10 ans
Les scientifiques ont analysé par l’IRM les cerveaux de 36 678 adultes d’âge moyen, en bonne santé, clichés issus de la biobanque britannique. Ce qu’ils ont observé, c’est que la consommation d’alcool est susceptible de causer des dégâts structurels dans la matière cérébrale, tout comme une diminution de son volume. Des effets visibles même avec une consommation limitée à 1 ou 2 unités d’alcool par jour.
Comme si cela ne suffisait pas, consommer 1 unité d’alcool par jour ferait vieillir le cerveau de 6 mois. Un vieillissement précoce de 2 ans associée à une consommation de 2 unités quotidiennes. Encore des chiffres ? Avec 4 unités quotidiennes, le cerveau pourrait subir un vieillissement de 10 ans en l’espace de quelques mois.
Un effet « exponentiel » sur le cerveau
À Slate, Remi Daviet qui est l’un des auteurs de l’étude résume : « Il y a des preuves que l’effet de la consommation d’alcool sur le cerveau est exponentiel. La consommation excessive d’alcool est pire pour le cerveau, mais nous n’avons pas encore examiné cela de près ».
Et Henry Kranzler, autre co-auteur de l’étude et membre du département de psychiatrie de l’Université de Pennsylvanie, ajoute : « Le National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism recommande aux femmes de ne pas consommer plus d’un verre par jour, et le double pour les hommes; soit une quantité qui dépasse le niveau de consommation associé dans notre étude à une diminution du volume cérébral ».