Alimentation : manger avant d’aller dormir nous rendrait moins performants le lendemain
Une mauvaise alimentation en soirée affecte l’humeur et les performances au travail le lendemain.
Cela vous est surement déjà arrivé d’avoir un petit creux quelques heures seulement après avoir diné. Sachez que cette pratique n’est pas du tout bonne pour votre productivité. En effet, des chercheurs de l’université de North Carolina ont constaté dans une étude publiée le 25 mars 2021 dans le Journal of Applied Psychology qu’une mauvaise alimentation après le travail, principalement le soir, impacte les performances ainsi que l’humeur des employés au travail le lendemain.
Pour être en forme le matin, évitez de grignoter la veille
Afin d’arriver à leur conclusion, les chercheurs ont mené leur étude sur 97 employés travaillant à temps plein. Durant une période de 10 jours consécutifs, les participants à l’étude ont dû répondre trois fois par jour à une série de questions. Pour commencer, ils ont rempli un questionnaire lié à leur bien-être physique et émotionnel avant d’aller au bureau. Après leur journée de travail, ils décrivaient l’ensemble des tâches effectuées durant la journée. Pour finir, les employés renseignaient juste avant d’aller se coucher ce qu’ils avaient mangé ou bu après le travail. Les chercheurs ont considéré que les participants avaient une mauvaise alimentation lorsqu’ils déclaraient avoir mangé trop de malbouffe, avoir trop mangé ou trop bu, voire grignoté en fin de soirée.
Suite à cette étude, les chercheurs ont souligné que les participants adoptant une mauvaise alimentation en fin de journée déclaraient avoir plus de problèmes physiques le lendemain. Ces derniers étaient en général des maux d’estomac, des maux de tête ou encore de la diarrhée.
Au niveau psychologique, ces personnes étaient plus susceptibles d’avoir des remords, de ressentir de la culpabilité ou de la honte vis-à-vis de leur mauvaise alimentation. La combinaison de ces sentiments avait même diminué leur « comportement aidant », soit le fait d’aider leurs collègues ou de venir les soutenir dans des tâches ne faisant pas partie de leurs responsabilités.
Seonghee Cho, professeure de psychologie à l’université de North Carolina et autrice de l’étude, conclut : « Ce qu’il faut retenir ici, c’est que nous savons maintenant qu’une mauvaise alimentation peut avoir des effets presque immédiats sur les performances au travail. Cependant, nous pouvons également dire qu’il n’y a pas de régime alimentaire sain unique et qu’une alimentation saine ne concerne pas seulement le contenu nutritionnel. Elle peut être influencée par les besoins alimentaires d’un individu, ou même par le moment et la façon dont il s’alimente ».