Allaitement : une pratique pas assez installée dans la durée
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publie un nouveau rapport duquel on apprend que les mamans françaises étaient 2 sur 3 à favoriser l’allaitement en 2013.
Elles sont donc 2 sur 3 à allaiter, les femmes françaises. Soit, la même proportion qu’en 2003 et ce malgré les recommandations et les démonstrations toujours plus nombreuses des bienfaits de cette pratique.
Allaitement : un taux stable depuis 10 ans
Dans le détail, ce taux qui correspond à la naissance tend à chuter rapidement, comme nous pouvons le constater dans ce graphique réalisé par la Drees. Durant la première semaine suivant l’accouchement, 1 femme sur 10 arrête de donner son lait. A la fin d’une chute constante, elles ne sont plus que 18% à allaiter encore leur bébé au terme de 6 mois.
Et ce sont les femmes de plus de 30 ans qui allaitent le plus. Du côté de la catégorie socio-professionnelle, les inactives diplômées ou entrant dans les CSP+ sont les plus assidues. Et les régions Franche-Comté, Rhône-Alpes, Ile-de-France ainsi que les départements d’outre-mer sont en tête de al part des enfants allaités à la naissance.
Quelles sont les recommandations de l’OMS ?
Au niveau mondial, l’OMS recommande un allaitement exclusif et prolongé dans les 6 premiers mois de la vie du nourrisson. En France, le ministère de la Santé, se basant sur des études toujours plus nombreuses démontrant les bienfaits de cette pratique tant du côté de la mère (prévention des cancer du sein et des ovaires, diminution des risques d’hémorragie du post-partum,…) que de l’enfant (développement cognitif, prévention de l’asthme, du diabète,…), on encourage la pratique « de façon exclusive jusqu’à 6 mois, et au moins jusqu’à 4 mois pour un bénéfice santé ».
Pour autant, rien ne semble « booster » l’allaitement dans notre pays, la France pointant aux dernières positions en Europe. Les mamans états-uniennes, elles, sont encore 1 sur 3 à allaiter après un an.