Première : un couple autorisé à garder le cordon ombilical de son bébé
Un couple français a obtenu le droit de garder le cordon ombilical de son bébé à venir pour le soigner d'éventuelles maladies futures grâce aux cellules souches. Il s'agit d'une première en France.
Deux parents français ont pour la première fois obtenu le droit de conserver à titre privé le cordon ombilical de leur enfant à naitre. Le couple espère pouvoir en utiliser les cellules souches en cas de maladies graves de leur futur enfant. Une décision inédite de la part du tribunal de Grasse dans les Alpes-Maritimes qui soulage les parents.
Garder le cordon pour utiliser les cellules souches
Le couple indique en effet avoir de nombreux cas et antécédents de maladies graves dans leurs deux familles respectives, notamment des cancers du foie et du pancréas. A ce titre ils ont demandé à conserver le cordon ombilical de leur enfant, qui devrait naître le 18 décembre prochain, afin de pouvoir utiliser les précieuses cellules souches qu’il contient dans le cas où une pathologie grave surviendrait.
La mère expliquait à RTL : “On pourra utiliser les cellules-souches pour régénérer un organe. C’est peut-être un futur cadeau que je fais à mon enfant, de pouvoir demain se soigner grâce à ça”. En temps normal la conservation du cordon ombilical à des fins privées est interdite dans l’hexagone, il peut être donné à la médecine ou utilisé pour un prélèvement dans le cadre du cercle familial mais pas à titre personnel.
Décision exceptionnelle qui divise
Au regard de la situation des parents et les risques pour le futur enfant, la justice a fait une exception et donné l’autorisation à cette famille de garder le sang du cordon pour l’enfant, compte tenu “de nécessités thérapeutiques justifiées”. Le cordon sera prélevé et conservé par une société britannique spécialisée, toutes les maternités n’étant pas agrées en France.
Cette conservation par anticipation divise cependant. Le chef du service d’hématologie et de thérapie cellulaire au CHU de Bordeaux, Noël Milpied déclare au Parisien : “Il s’agit plus d’une décision humaine, pour pallier l’angoisse des parents, que basée sur des fondements scientifiques”. D’autres avancent que cette démarche n’a pas d’interêt scientifique puisqu’elle revient à greffer à l’enfant ses propres cellules souches, possiblement à l’origine de sa maladie. Certains craignent également de voir se développer des démarches commerciales.