Alzheimer : De nouveaux tests salivaires très prometteurs
C’est au Canada, dans l’université d’Alberta que plusieurs chercheurs ont mis en place un test salivaire pouvant potentiellement identifier les anomalies propres à la maladie d’Alzheimer. Une découverte qui donne espoir auprès des personnes atteintes de cette maladie neurodégénérative dont on ne connaît pas encore la véritable source.
Le test salivaire permet de mieux classifier les personnes atteintes par Alzheimer
Les spécialistes ont présenté les résultats de leur étude à l’occasion de la Conférence internationale sur Alzheimer, qui s’est tenue à Washington D.C. du 18 au 23 juillet. La base de leur étude comprenait 82 personnes dont 22 étaient diagnostiquées de façon certaine, 25 avec un déclin cognitif faible. Le principal objectif de cette étude consistait à déterminer quelque 6’000 métabolites, qui sont des biomarqueurs, et vérifier si ceux présentés comme anormaux sont reliés ou associés à un symptôme direct de la maladie.
Or, le test salivaire effectué permet de classifier les personnes qui sont effectivement atteintes de la maladie, celles qui sont en déclin cognitif et les personnes en bonne santé. Avec la présence de certains métabolites en niveau plus élevés, on constate que les personnes souffrent de mauvaise mémoire épisodique, ou encore de perte de vitesse d’analyse des informations.
L’espoir de diagnostiquer la maladie plus tôt
Le test salivaire présente des avantages indéniables, notamment un coût plus faible et une approche peu invasive avec le patient. Le présentateur de l’étude, Shraddha Sapkota, ajoute qu’elle a le potentiel prometteur de prédire et traquer le déclin cognitif. Si des essais à plus grande échelle s’avèrent indispensables, l’espoir de diagnostiquer la maladie plus tôt s’ouvre à des milliers de patients. Le Dr Maria Carrillo, directrice scientifique de l’Alzheimer’s Association, précise que c’est effectivement le grand problème de la maladie d’Alzheimer, dont le diagnostic est fait à un stade très tardif, lorsque les symptômes obligent le patient à faire une visite médicale.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, plus de 36 millions de personnes dans le monde sont atteintes de démence, dont une majorité de la maladie d’Alzheimer. Ce nombre devrait doubler d’ici 2030 pour passer à 65,7 millions, et tripler d’ici 2050 à 115,4 millions si aucun traitement efficace n’est découvert dans les prochaines années.
La maladie d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer (en allemand alʦhaɪ̯mɐ) est une maladie neurodégénérative (perte progressive de neurones) incurable du tissu cérébral qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire. C’est la forme la plus fréquente de démence chez l’être humain. Elle fut initialement décrite par le médecin allemand Alois Alzheimer en 1906.
Le premier symptôme est souvent des pertes de souvenirs (amnésie), se manifestant initialement par des distractions mineures, qui s’accentuent avec la progression de la maladie. Les souvenirs plus anciens sont cependant relativement préservés. L’atteinte neurologique s’étend par la suite aux cortex associatifs frontaux et temporo-pariétaux, se traduisant par des troubles cognitifs plus sévères (confusions, irritabilité, agressivité, troubles de l’humeur et des émotions, des fonctions exécutives et du langage) et la perte de la mémoire à long terme. La destruction des neurones se poursuit jusqu’à la perte des fonctions autonomes et la mort.