Alzheimer : une vaste étude alerte sur 10 signes précoces

Photo d'illustration. La santé mentale. Tumisu / Pixabay
Des chercheurs français se sont penchés sur les données de pas moins de 80 000 patients.
Une équipe composée de chercheurs de l’Institut du cerveau de Paris et de l’université de Bordeaux ont accédé aux données médicales de près de 80 000 patients français et britanniques. Parmi eux, la moitié était atteinte par la maladie d’Alzheimer.
À l’aide de cette vaste collection de données et d’un modèle mathématique, ils ont cherché à établir des ponts entre 123 facteurs de santé et la probabilité de la manifestation d’Alzheimer.
Dix maladies ou signes identifiés
Ainsi, en se focalisant sur les antécédents médicaux des participants qui avaient été anonymisés au préalable, ils ont établi la liste des dix pathologies les plus courantes chez les patients qui développent la maladie d’Alzheimer dans les 15 ans qui suivent.
Et la santé mentale se trouve fortement liée à ce risque puisque la dépression se place en première position, suivie par l’anxiété et l’exposition à un stress élevé. Les autre signes ? La perte d’audition, la constipation, la spondylarthrite (rhumatisme chronique), les pertes de mémoire, la fatigue, les chutes et une perte de poids brutale et inexpliquée.
Pas de lien de cause à effet
Thomas Nedelec du projet Aramis de l’Institut du Cerveau, précise : “Les rapprochements effectués nous ont permis de confirmer des associations connues, comme les problèmes d’audition ou de dépression, et d’autres facteurs ou symptômes précoces moins connus, comme l’arthrose cervicale ou la constipation. Cependant, nous ne rapportons que des associations statistiques”.
En d’autres termes, pas de lien de cause à effet mais le chercheur insiste sur la nécessité d’études ultérieures : “La question demeure de savoir si les problèmes de santé rencontrés sont des facteurs de risque, des symptômes ou des signes annonciateurs de la maladie”.
Car Alzheimer avance de manière insidieuse, dix avant que son diagnostic soit posé. Et des études antérieures ont établi qu’une modification du mode de vie pouvait prévenir voire retarder 4 cas sur 10 de cette maladie neurodégénérative : stimulation intellectuelle, perte de poids, activité physique, hypertension ou consommation d’alcool et de tabac figurent parmi ces critères.