Arthrose : la rééducation pour soulager la douleur et réapprendre à bouger
Renforcement des muscles, lutter contre les déformations, ou encore entretenir l'amplitude fonctionnelle des mouvements, tels sont les bienfait apportés par la rééducation.
La rééducation joue un rôle important dans le traitement de l’arthrose. Son efficacité n’est plus à prouver en ce qui concerne la préservation de l’articulation et la préparation à une intervention chirurgicale, si cette dernière s’avère nécessaire. Sans oublier qu’à court terme, dès les premières semaines, la douleur est diminuée, tout comme la gène fonctionnelle quotidienne.
Les atouts de la rééducation
Le renforcement des muscles
Dans les cas d’arthrose du genou ou de la hanche, la kinésithérapie peut préparer une intervention chirurgicale. La stimulation des muscles permet la limitation des contraintes et ils en sortent ainsi renforcés.
Dans le cas spécifique d’une arthrose de hanche, les séances de rééducation peuvent aussi être prescrites par le médecin avant une opération chirurgicale. Ici, ce sont les muscles stabilisateurs de la hanche qui sont ciblés. Dans tous les cas, la rééducation à but musculaire est recommandée sur des durées limitées.
Ce qu’il faut bien garder à l’esprit, c’est qu’un défaut de l’articulation a pour conséquence un appui plus grand sur le cartilage, et peut donc être facteur de survenance d’arthrose. En conclusion, un travail musculaire participe à la diminution de cet appui excessif.
Maintenir ou récupérer l’amplitude des mouvements
Vous le savez, l’arthrose est tout à fait susceptible de limiter les mouvements, et pas uniquement quand de se déclarent des poussées inflammatoires. Dans cette optique, les séances avec un kinésithérapeute peuvent contribuer à la récupération, même partielle, de la mobilité des articulations concernées par la maladie.
Car effectuer certains mouvements, mais aussi se voir appliquer des massages, peuvent venir en aide à la force musculaire et la souplesse de ces articulations. La finalité est l’augmentation de l’amplitude des mouvements.
Prévenir ou freiner les déformations
Sans que les malades s’en rendent forcément compte, ils adoptent des postures visant à contrer la douleur. Mais ainsi et à long terme, des rétractions des ligaments et de muscles peuvent survenir. Exemple : le genou un peu fléchi peut entrainer une boiterie.
Quand commencer la rééducation ?
D’une manière générale, une activité physique régulière est importante, surtout quand l’arthrose touche les membres inférieurs.
Mais si une prothèse totale de hanche et de genou doit être envisagée, une phase de rééducation est conseillée avant l’opération, associant kinésithérapie et rééducation. Au-delà des bienfaits déjà énumérés d’optimisation de l’amplitude des mouvements et de la musculation, il s’agira de préparer le futur opéré à appréhender les transferts de lit, de fauteuil, ou encore de la montée et descente de marche avec une canne. Mais le professionnel doit aussi informer sur le déroulement de la période qui suit l’opération, et sur le choix ou non de retour au domicile.
Une rééducation secondaire sera prescrite après remplacement total d’une articulation. Elle vise entre autres à diminuer les douleurs, parer à de potentielles complications. Mais aussi et bien sûr, à renforcer l’amplitude des mouvements.
Les exercices
C’est le médecin traitant qui rédige la prescription de séances avec un kinésithérapeute. Les exercices qu’il prescrit doivent être réalisés dans le cadre de séances individuelles et le kiné y enseignera les exercices que le patient devra répéter chez lui, et seul. Lui seul doit en tant que professionnel du mouvement savoir ce qui convient le mieux à son état.