L’arthrose n’est plus une fatalité pour de nombreux chercheurs à travers le monde, qui travaillent d'arrache-pied pour révolutionner son traitement.
Longtemps considérée comme une fatalité liée au vieillissement du corps, l’arthrose est désormais regardée comme une maladie à part entière. La recherche s’active à trouver de quoi freiner les symptômes, voire trouver un moyen de régénérer le cartilage. Alors, sur quoi fonder l’espoir de millions et de millions de personnes à travers le monde ?
Un implant de ménisque résorbable
Arthrocart Biotech, start-up située à Marseille, met au point un implant de ménisque résorbable et colonisable par du cartilage, afin de ne pas passer par la case « prothèse du genou ». Il s’agit de développer « Un matériau bio composite de régénération du cartilage pour le traitement de destruction du ménisque et de l’arthrose grave du genou ». Cette solution biologique a un double avantage : elle permet la régénération du cartilage dans les cas graves de gonarthrose, et parmi la population la plus jeune, la prothèse du genou peut être évitée.
L’implant devrait permettre de réduire le nombre de prothèses de 40% au minimum, et le premier essai clinique doit débuter en 2023. Deux ans seront nécessaires avant une potentielle et espérée mise sur le marché.
Un « pansement » thérapeutique
Des scientifiques de l’INSERM et de l’université de Strasbourg sont parvenus à mettre au point ARTiCAR, une sorte de cataplasme qui agit comme un implant. Biomatériaux, cellules-souches et molécules actives oeuvrent ensemble pour régénérer les cartilages lésés en début de processus. En 2019, des essais pré-cliniques avaient déjà donné de bons résultats. Trois brevets ont été déposés, l’avenir nous dira si ce traitement a de l’avenir, mais il semble bien que la réponse soit positive.
Plus précisément, voici les missions des deux couche de ce traitement: l’une doit régénérer le cartilage, l’autre a pour but de reformer l’os sous-chondral, la partie de l’os située juste au-dessous du cartilage. La première fonctionne à base de nanofibres de polymères et de microbulles qui intègrent des facteurs de croissance. La membrane alors formée agit comme un pansement classique qui va « nourrir » l’os lésé.
Le second contient une couche d’hydrogel avec de l’acide hyaluronique et des cellules souches, le tout agissant de concert pour redonner vie au cartilage.
Un hydrogel ultra-résistant
Plusieurs équipes de chercheurs à travers le monde travaillent à l’élaboration d’hydrogels capables de résister aussi bien que le cartilage aux chocs dont nous pouvons souffrir au quotidien. Pour ne citer qu’une équipe, et le but est ici de comprendre le principe qui sous-tende ces recherches, celle de l’Université de Duke aux Etats-Unis et qui a mis a point un hydrogel ayant la même robustesse et la même élasticité que le cartilage articulaire naturel.
Dans leur publication, les auteurs de l’étude expliquent : « Le ‘saint graal’ de la restauration du cartilage est une procédure peu coûteuse qui peut restaurer immédiatement et durablement la fonction mécanique du cartilage« . A suivre !
Une genouillère connectée
Ce dispositif est déjà commercialisé, y compris en France depuis septembre 2020. Mise au point par Ted Orthopedics, elle permet une auto-rééducation supervisée par le médecin et le kinésithérapeute. Avec son application dédiée, ArthroTed, la personne souffrant d’arthrose du genou peut chez elle et seule, mener des protocoles de rééducation personnalisés. L’application mobile propose des vidéos de démonstration qui expliquent les exercices à réaliser et un suivi en temps réel dont le but est de sécuriser les mouvements effectués.