Cancer de la prostate : vaut-il mieux surveiller que traiter ?
Une étude a constaté qu'il n'y aurait pas de différences de mortalité du cancer de la prostate entre les individus qui choisissent le traitement et ceux qui se contente d'une surveillance active.
Une étude publiée le 14 septembre dans le New England Journal Of Médecine a évalué les incidences du cancer de la prostate et démontré que recourir à un traitement par radiothérapie ou une ablation n’est pas nécessairement plus efficace qu’une simple surveillance active pour réduire les risques de décès.
Une étude des trois méthodes sur 1600 patients
Pour parvenir à leurs résultats, les scientifiques se sont penchés pendant 10 ans sur le cas de plus de 82.000 hommes entre 50 et 69 ans. Tous ont subit un test PSA (Prostate Specific Antigen) pour détecter la présence de la maladie. Parmi eux, 2664 ont été diagnostiqués du cancer de la prostate et 1643 ont accepté de participer à l’essai clinique.
Les volontaires ont été repartis aléatoirement en trois groupes afin de suivre l’une des trois solutions préconisées entre l’ablation chirurgicale de la tumeur, le traitement par radiothérapie ou bien une simple surveillance active à base de visites et d’examens réguliers pour mesurer l’avancement de la maladie.
99% de survie, la surveillance active semble suffire
Les résultats sont excellents avec un taux de survie de 99% sur les dix ans. Seuls 17 patients sont décédés des suites du cancer sans grandes différences dans les trois approches, 8 dans le groupe de surveillance, 4 dans le groupe de radiothérapie et 5 qui avaient subit l’ablation chirurgicale. Une étude qui pose donc la question de la méthode a appliquer et remet en question les différents traitements.
Chacun présente des avantages respectifs, le suivi actif évite les effets secondaires à long terme de la chirurgie comme l’incontinence ou les troubles érectiles mais présente un risque plus élevé de voir la tumeur se développer et faire des métastases, même si cette propagation n’a pas joué significativement sur le taux de mortalité. La radiothérapie quand à elle évite les effets de l’ablation mais risque d’entrainer des trouble intestinaux. Les chercheurs concluent en disant qu’il faudrait effectuer un suivi plus long pour déterminer l’impact de chacune des solutions.